France-Brésil s'invite au teknival de Vannes

par tristan Dim 02 Juil 2006, 17:29

dimanche 2 juillet 2006, 0h14 -- VANNES (AFP) - Le match France-Brésil s'est invité samedi au teknival de Vannes-Meucon, où les supporters des Bleus ont été nombreux à faire une pause dans la musique pour suivre sur de grands écrans improvisés la qualification du Onze français pour les demi-finales de la Coupe du Monde.

Devant certains "sons", les murs d'enceintes accoustiques parsemant le terrain du teknival, des petits groupes de 100 à 150 "teufeurs" avaient parfois déplié des sièges de camping pour regarder la rencontre sur des écrans improvisés de draps blancs, ont constaté des correspondants de l'AFP sur place.

Malgré la mauvaise qualité de l'image, certains groupes avaient relégué la musique techno au rang de fond sonore pour écouter les commentaires du match, attirant de plus en plus de teufeurs au fur et à mesure que la victoire des Bleus se reprochait.

"La musique est un peu moins forte depuis le début du match", pouvait constater, à distance, la sous-préfète du Morbihan Sylvette Misson.

Au coup d'envoi à 21H00, quelques teknivaliers-supporters des Bleus entonnaient la Marseillaise, tandis qu'autour d'eux des drapeaux français avaient remplacé les drapeaux bretons présents dans tout festival de musique en Bretagne.

Devant un petit écran de télévision installé dans une boutique de tee-shirts, un petit groupe acclame Frank Ribéry quand il apparaît à l'image. Domenech laisse en revanche les raveurs de marbre, tout comme Jacques Chirac.

"Le foot, c'est comme la techno, il faut être solidaire, jouer collectif. C'est un peu le même monde --euh, à part l'argent", dit Jérôme, 32 ans.

Un peu plus loin, quelques autres teufeurs se sont enfermés dans leurs voitures pour suivre le match sur leur autoradio.

Même les forces de l'ordre observent une trêve: dans une fourgonnette de gendarmerie, à 30 mètres du terrain occupé par les festivalier, un écran de télévision a été installé. Les gendarmes ont un oeil sur les teufeurs, l'autre sur le match.

Des bras se lèvent à chaque action. "Allez les Bleus", hurlent des raveurs. A la fin du match qui envoie la France en demi-finale, une clameur monte. Le chant de victoire est repris par certains teknivaliers qui ne suivaient pas la rencontre. Des feux d’artifice éclatent ici et là.

"Ce n'est pas parce qu'on est teufeur qu'on n'aime pas le foot. France-Brésil, on peut pas louper ça!", s'exclamait avant le match Benoît Roulot, 32 ans, membre du collectif organisateur du "Tekni-Breizh", le grand teknival breton de l'année.

Sans retransmission du match, "les gens quitteraient le site", estime Nicolas Priou, 23 ans. Certains sont d'ailleurs partis. Selon un gendarme, "les teufeurs du Morbihan ont quitté le site pour aller voir le match" chez eux en début de soirée.

Pour revenir après la victoire: l'afflux de teufeurs, qui étaient 28.000 à 22H00, a "repris doucement" à la fin du match, selon la préfecture qui s'attendait à un "pic" de fréquentation dans la nuit.

Samedi soir, aucun incident majeur n'avait été enregistré par les autorités, qui s'affirmaient "satisfaites" du déroulement de la rave.

Depuis vendredi, seules vingt-trois personnes ont été hospitalisées pour des blessures sans gravité.

Côté stupéfiants, les saisies sont restées relativement modestes: 901 grammes de cocaïne, 6,6 grammes d'héroïne, 1 kg de résine de cannabis, 1.327 cachets d'ecstasy et 42 grammes d'opium, selon le décompte officiel communiqué samedi soir.

Onze personnes ont été interpellées essentiellement pour des problèmes de stupéfiants.

par tristan Dim 02 Juil 2006, 17:30

dimanche 2 juillet 2006, 12h37 -- VANNES (AFP) - L'affluence au teknival sur l'aérodrome de Vannes-Meucon (Morbihan) a connu un pic dans la nuit de samedi à dimanche à l'issue du match de football France-Brésil, avec 37.000 raveurs encore présents sur le site à 06H00, a indiqué la préfecture.

Cette seconde nuit de teknival, qui a démarré officiellement vendredi et doit s'achever dimanche après-midi, s'est déroulée sans incident majeur, a précisé la sous-préfète de Pontivy Sylvette Misson.

"Il y a eu une arrivée importante de personnes après le match, essentiellement des jeunes de la région. Certains jeunes du coin sortaient de discothèque et ont également fini la nuit ici", a poursuivi Mme Misson.

Selon elle, "le bilan de la nuit est positif, il n'y a pas eu de bagarre. Or, c'était la nuit la plus difficile à gérer, la +vraie nuit+ du teknival". "Certains raveurs commençaient à repartir ce matin vers 06H00", a ajouté la sous-préfète.

La nuit précédente, la rave-party autorisée avait rassemblé jusqu'à 25.000 "teufeurs". Organisateurs et pouvoirs publics avaient tablé sur une affluence maximale de 40.000 à 50.000 personnes.

Sur le plan sanitaire, la préfecture a relevé 350 personnes examinées durant la nuit "pour de la bobologie" par les différentes équipes médicales présentes sur le site. Aucun transfert vers les hôpitaux n'a cependant été nécessaire, a relevé Mme Misson.

Depuis vendredi, 25 personnes ont dû être admises en centre hospitalier et deux en établissement psychiatrique.

Les forces de l'ordre ont par ailleurs procédé durant la nuit à "deux arrestations de dealers", a indiqué Mme Misson, précisant qu'au total, depuis vendredi, 22 personnes ont été placées en garde à vue pour trafic de drogue.

Douanes, gendarmes et policiers ont effectué depuis vendredi de nombreuses saisies de drogue (résine de cannabis, LSD, cocaïne, ecstasy) sur des teknivaliers

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