Nouvelle scène française : Anis, Babx, Ben Ricour, Martin Ra

Nouvelle scène française : Anis, Babx, Ben Ricour, Martin Rappeneau...



Musicalement, l'année 2006 nous a réservé de très belles surprises. Cette semaine Anis, Babx, Ben Ricour et Martin Rappeneau prennent part à une Session Nouvelle Scène Française.

ANIS >>>
Un concert au Bataclan complet, une prestation remarquée dans Taratata, ton titre "Intégration" qui vient d'être choisi par France 2 comme étant l'un des tubes de l'été. Ca commence à vraiment bien marcher pour toi....

Ouais. Ca reste le début, mais les trucs qui sont en train de se mettre en place sont des grosses opérations. Avant Taratata et quelques autres plans, je n'avais aucun accès à la télé. C'est normal. Je connais le parcours de certains collègues et je sais qu'ils ont mis 15 ans avant de pointer le bout de leur nez à la radio ou à la télé. Les portes ne s'ouvrent pas comme ça. Là, j'ai une grosse porte qui s'ouvre pour la médiatisation avec le coup de France 2 qui vient de me tomber sur le coin du nez. C'est ma maison de disque qui a travaillé en amont pour que ça se fasse. Un jour on m'a dit que j'étais en liste pour le truc de France 2. Je me suis dit "on verra bien" et finalement ça se fait ! Je suis vachement surpris, surtout que je ne savais pas trop ce que c'était. On m'a expliqué que c'était comme pour Amadou et Mariam l'année dernière. Ca fait une grosse exposition. On va voir ce que ça donne à la rentrée. Je suis agréablement surpris de tout ce qui m'arrive et je suis toujours étonné par rapport à la diversité des gens qui sont touchés de diverses façons par les chansons que je fais. Il y a parfois des personnages qui sont à l'opposé de ce que je peux être ou du cliché auquel je m'attends. J'avoue que je suis toujours surpris. C'est une belle histoire qui commence. J'espère sincèrement que c'est le début.

Sur la première image du clip de ce morceau, on te voit arborer ta carte d'électeur. Etait-ce un message subliminal que tu voulais faire passer ?
Ecoutes, si je pouvais profiter de l'occasion d'une exposition pour faire passer un message sans être le relou qui dit son opinion et qui espère qu'on va être des millions à penser comme lui... S'il y a bien un truc qui est évident pour n'importe qui, qu'il soit de gauche, de droite ou centriste, ou qu'il s'abstienne, tout le monde doit être conscient que c'est un pouvoir de voter. Je me suis dit que j'avais l'occasion, alors je l'ai fait. Mais, sans aucune prétention, sans être le porte flambeaux de quoi que ce soit. Après les événements qu'il y a eu il y a environ six mois, j'ai trouvé que la réponse la plus habile est celle de tous les mecs qui se sont mobilisés après et qui disaient que la meilleure arme est le vote. Le plus intelligent qu'il y ait à faire c'est de voter.




BABX >>>
L'amour est au centre de pas mal de tes textes. C'est le cas pour les titres "Quand tu m'embrasses" ou "Le Coeur qui larsen". N'aurais-tu pas un petit côté romantique, voire fleur bleue ?
Je suis complètement midinette, c'est terrible (rires). A bien écumer tout ce dont on pourrait parler, je crois que l'amour reste le sujet qui nous préoccupe tous plus ou moins, sous des formes différentes et selon les névroses qui nous caractérisent. En plus, certaines chansons ont été écrites un peu sous le coup de ce sentiment extrême. C'est vrai que c'est un truc qui compte énormément. Quand je suis amoureux, je suis complètement fleur bleue, c'est sûr et certain. Heureusement, sinon ce ne serait pas intéressant (rires).

Cela ne t'empêche pas d'avoir également un côté engagé. On le ressent nettement dans les titres "Secret professionnel" ou "Kamikaze". Tu nous en parles ?
Ce sont des sujets un peu durs qui ne sont pas faciles à aborder. Sur "Secret professionnel" je parle des abus sexuels des curés sur les enfants. Ca m'intéresse énormément d'aller chercher un peu dans la diversité de l'âme humaine, qui est, quand même assez dure à comprendre. Mon but n'était pas de juger ces actes là et de dire "un kamikaze c'est méchant, un curé qui viole un enfant, c'est méchant" à priori, on est tous au courant. C'était plutôt d'essayer de comprendre qui étaient ces gens là. Pas seulement les espèces de monstres et les faits divers qu'on lit dans les journaux, mais essayer de comprendre, derrière ces actes là, ce qu'il y avait comme personne et quel coeur bat derrière ce genre de tarés. A chaque fois j'essaye de me mettre à la place des personnages dont je parle, au lieu de porter un jugement ou un regard moral. J'essaye plutôt de reconstituer l'ambiance, les motivations et les sentiments qui traversent ces gens là, à ce moment là.



MARTIN RAPPENEAU >>>
Ton premier disque est paru il y a deux ans. Depuis, tu as notamment assuré les premières parties de Gad Elmaleh et de Louis Chedid. Dans quelle mesure toutes ces expériences ont fait évoluer ton style ?
Je pense que l'on apprend à gérer un public qui ne vous attend pas. C'est déjà un vrai challenge. Il faut être à la fois assez humble et assez ambitieux, quand on fait une première partie. Il ne faut pas que ça passe inaperçu, parce qu'il n'y a rien de pire que de donner toute cette énergie pour rien. Ca m'a appris à me trouver, à être de plus en plus à l'aise sur scène, et ça m'a, surtout, fait rencontrer des gens. En faisant la première partie de Gad Elmaleh à l'Olympia, j'ai joué devant 30 ou 35.000 personnes en tout. A un moment, ça crée, quand même, un vrai contact avec certaines personnes. Je me disais que, s'il y avait ne serait-ce que, 10 % ou 20% des gens qui gens qui m'écoutait, ça faisait quand même du monde.

J'ai lu que tu décrivais ton dernier album comme "un garçon à sa fenêtre, qui voit sa jeunesse s'évanouir, pendant qu'un super groupe de rock joue dans la pièce à côté" Le côté "jeunesse qui s'évanouit", c'est pas un peu pessimiste ?
Non. Quand on arrive à 30 ans, on fait un peu le bilan de ses rêves. On fait le compte de ce qui nous reste à vivre, à rêver et à achever. On sait qu'on est à la moitié de quelque chose. Le titre de mon premier album, d'ailleurs, c était "La Moitié des choses", c'était peut-être un rêve prémonitoire (rires). On arrive, quand même, au bout de certains trucs. C'est la jeunesse qui s'évanouit, mais ce n'est pas la vie qui s'évanouit. On voit certaines choses arriver de façon plus concrète, plus réelle et plus terre à terre.




BEN RICOUR >>>
Comment as-tu bossé pour ton premier album ?
Ca s'est pas mal fait à l'arrache en fait. En fait, on a plus tablé l'album sur des rencontres. Il y avait notamment, Jean-Claude Ghrenassia, Olivier Lebé, qui est un peu inconnu du grand public, mais qui a travaillé sur des musiques de films et de courts métrages. L'aspect musique de film m'intéressait parce qu'avec Pierre Grillet avec qui on a écrit toutes ces chansons, il y avait cette notion de chanson scénario. Du coup, de travailler avec lui ça nous a donné des morceaux comme "Dans la plaine", "Le Vent des vies", qui sont un peu comme des flashs, des paysages.

A l'origine la musique que tu faisais était plutôt rock. Pourquoi as-tu choisi de te tourner vers une musique plus mélodique ?
Je crois que c'est simplement une évolution naturelle. J'ai vraiment commencé sur des groupes de punk avec quatre accords. Les vrais groupes de punk font ça toute leur vie. Moi je n'avais pas envie de faire ça toute ma vie. Et puis, je pense avoir pas mal d'inspiration en général et tout style de musique m'intéresse. Donc voilà, c'est simplement une évolution. Je dirais que c'est une étape. Je voulais faire des chansons plus courtes. Cet album, c'est un peu le projet le plus clair que j'ai fait. Je voulais que ça soit un album assez lisible, assez compréhensible. C'est vraiment un album basé sur une présentation du personnage en fait, dans la simplicité, dans son côté un peu plus compliqué. Mais voilà, c'est une sorte de présentation claire.

http://www.musicactu.com/

super nénette, , je suis en coup de coeur en ce moment pour anis que j'ai connu quelques temps avant que france 2 ne passe ses chansons

Merci Nénette !
Je lirai ça plus tard... à tête reposée, promis !

Ben Ricour se réveille
Après "Vivre à même l’amour" et "Le risque", c’est "Je me réveille" dans une nouvelle version qui vient d’être envoyé aux radios.
Troisième single, troisième extrait de son premier album "L’aventure" qui se compose essentiellement de chansons folk, la guitare en avant. Pour ce fan des Wampas, Bérurier Noir et The Cure, ça n’a pas été si simple : "Quand mon fils est né, je devais faire moins de bruit lorsqu’il dormait. J’ai découvert que je pouvais faire passer d’avantage d’émotions avec ma guitare folk. Je me suis dit : "Oublie tout ce que tu as fait avant, n’essaie pas de faire un truc à l’énergie pour prouver que tu es rock"" dit-il.

Après avoir assuré des premières parties prestigieuses (de Véronique Sanson à Sinclair, en passant par Tryo), participé à l’Europe2 Campus Tour aux côtés d’Axel Bauer et de Blankass cet été, et donné des concerts solo à l’Européen de Paris devant une salle comble, Ben Ricour propose un nouveau single, "Je me réveille", dans une version inédite réenregistrée plus up-tempo parce que "le dormeur doit se réveiller" : à (re)découvrir.

http://www.chartsinfrance.net/actualite/news.php3?id_breve=62661

Merci Nénette