Marc Lévy
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Marc Lévy
Résister, au nom de la liberté (11/05/2007)
Marc Lévy rend hommage à son père et à ses camarades résistants dans son dernier roman
BRUXELLES Raymond Lévy, alias Jeannot, avait 18 ans quand il a rejoint, avec son frère de deux ans son cadet, en 1943, la brigade FTP-MOI Marcel Langer de Toulouse. Survivants de cette guerre atroce, il leur a fallu du temps pour mettre des mots sur leurs expériences. Et c'est leur histoire, mais aussi celles de leurs camarades, que Marc Lévy, le fils de Raymond, raconte dans son dernier roman, Les enfants de la liberté. Une histoire qui s'éloigne de ce à quoi l'auteur nous avait habitués. Elle n'en est pas moins touchante.
Pourquoi avoir eu l'envie de raconter cette histoire ?
"Parce que mon métier c'est d'inventer des histoires, des personnages, de leur attribuer une histoire et que par moments, on est au contact de personnages qui sont plus beaux que ceux qu'on a inventés et d'une histoire qui est encore plus riche et plus dense que celle qu'on avait imaginée. C'est un bonheur de se saisir de cette matière pour la raconter."
C'est une histoire que vous avez apprise quand ?
"Assez tardivement, à 20 ans, presque par hasard parce qu'il y avait une pudeur, une humilité chez ceux qui l'avaient vécue. Donc c'est une histoire dont j'ai approché les contours par bribes, avec cette envie, au fil des années de la reconstituer, d'assembler les pièces du puzzle. Je ne me sentais pas capable de la raconter. Ma compagne a joué un rôle important puisqu'elle m'a un peu piégé en me disant : mais pourquoi tu n'écris pas simplement un premier jet que tu ne feras lire à personne ? Je crois que ça m'a libéré de blessures personnelles aussi..."
Votre papa vous a-t-il aidé ?
"À la fin. Pas pendant que j'écrivais parce que je ne voulais pas lui dire. Ma mère, elle, a été mon agent double. Elle était au courant que j'écrivais l'histoire et elle avait très envie que je la raconte. Donc, quand je me retrouvais dans des impasses, dans des doutes de détails ou de faits majeurs, je l'appelais pour lui poser des questions. Papa étant à côté d'elle, elle me répondait par onomatopées. Et elle se démerdait après pour lui faire raconter un complément d'histoire et elle m'appelait d'une cabine pour donner l'info dont j'avais besoin."
Vous vous êtes reconnu dans les actions, le caractère de votre père ?
"Ce que j'en ai tiré, c'est qu'il m'a transmis son goût, cette passion de l'être humain qui fait que j'ai toujours essayé, toute ma vie, de résister dans les petites choses du quotidien."
Pour la première fois, il y a de vrais salopards dans votre histoire...
"Oui et je me suis rendu compte à quel point il était plus facile de décrire les salauds que les gens bien. C'est plus facile d'être cynique que naïf."
Vous n'avez pas peur de dérouter vos lecteurs ?
"Non, ce livre est moins différent des autres que Où es-tu ne l'est de Et si c'était vrai ? Romancier, il faut être honnête dans le travail qu'on entreprend. Si on met roman sur une couverture, c'est par honnêteté : c'est pour dire que c'est une histoire que je raconte. Donc quand j'ai écrit la suite de Et si c'était vrai ? C'était écrit en grand sur la couverture : Et si c'était vrai ? 2. Ça annonce que vous allez retrouver les mêmes personnages, dans une autre histoire. Et si j'en fais un trois un jour, ce que j'ai très envie de faire, je l'annoncerai aussi, il n'y aura pas de tromperie sur la marchandise. Ma responsabilité envers mes lecteurs, c'est de les entraîner dans une nouvelle histoire, à chaque fois."
Il y aura donc un Et si c'était vrai ? 3 ?
"Il existera. J'ai encore des choses à dire... J'ai donné un petit indice dans Mes amis, mes amours. Je donne une petite info sur le statut de Lauren qui pourrait donner une idée de ce qui se passer ait dans le 3e tome."
Marc Lévy, Les enfants de la liberté, Ed. Robert Laffont
Propos recueillis par Déborah Laurent
© La Dernière Heure 2007
Marc Lévy rend hommage à son père et à ses camarades résistants dans son dernier roman
BRUXELLES Raymond Lévy, alias Jeannot, avait 18 ans quand il a rejoint, avec son frère de deux ans son cadet, en 1943, la brigade FTP-MOI Marcel Langer de Toulouse. Survivants de cette guerre atroce, il leur a fallu du temps pour mettre des mots sur leurs expériences. Et c'est leur histoire, mais aussi celles de leurs camarades, que Marc Lévy, le fils de Raymond, raconte dans son dernier roman, Les enfants de la liberté. Une histoire qui s'éloigne de ce à quoi l'auteur nous avait habitués. Elle n'en est pas moins touchante.
Pourquoi avoir eu l'envie de raconter cette histoire ?
"Parce que mon métier c'est d'inventer des histoires, des personnages, de leur attribuer une histoire et que par moments, on est au contact de personnages qui sont plus beaux que ceux qu'on a inventés et d'une histoire qui est encore plus riche et plus dense que celle qu'on avait imaginée. C'est un bonheur de se saisir de cette matière pour la raconter."
C'est une histoire que vous avez apprise quand ?
"Assez tardivement, à 20 ans, presque par hasard parce qu'il y avait une pudeur, une humilité chez ceux qui l'avaient vécue. Donc c'est une histoire dont j'ai approché les contours par bribes, avec cette envie, au fil des années de la reconstituer, d'assembler les pièces du puzzle. Je ne me sentais pas capable de la raconter. Ma compagne a joué un rôle important puisqu'elle m'a un peu piégé en me disant : mais pourquoi tu n'écris pas simplement un premier jet que tu ne feras lire à personne ? Je crois que ça m'a libéré de blessures personnelles aussi..."
Votre papa vous a-t-il aidé ?
"À la fin. Pas pendant que j'écrivais parce que je ne voulais pas lui dire. Ma mère, elle, a été mon agent double. Elle était au courant que j'écrivais l'histoire et elle avait très envie que je la raconte. Donc, quand je me retrouvais dans des impasses, dans des doutes de détails ou de faits majeurs, je l'appelais pour lui poser des questions. Papa étant à côté d'elle, elle me répondait par onomatopées. Et elle se démerdait après pour lui faire raconter un complément d'histoire et elle m'appelait d'une cabine pour donner l'info dont j'avais besoin."
Vous vous êtes reconnu dans les actions, le caractère de votre père ?
"Ce que j'en ai tiré, c'est qu'il m'a transmis son goût, cette passion de l'être humain qui fait que j'ai toujours essayé, toute ma vie, de résister dans les petites choses du quotidien."
Pour la première fois, il y a de vrais salopards dans votre histoire...
"Oui et je me suis rendu compte à quel point il était plus facile de décrire les salauds que les gens bien. C'est plus facile d'être cynique que naïf."
Vous n'avez pas peur de dérouter vos lecteurs ?
"Non, ce livre est moins différent des autres que Où es-tu ne l'est de Et si c'était vrai ? Romancier, il faut être honnête dans le travail qu'on entreprend. Si on met roman sur une couverture, c'est par honnêteté : c'est pour dire que c'est une histoire que je raconte. Donc quand j'ai écrit la suite de Et si c'était vrai ? C'était écrit en grand sur la couverture : Et si c'était vrai ? 2. Ça annonce que vous allez retrouver les mêmes personnages, dans une autre histoire. Et si j'en fais un trois un jour, ce que j'ai très envie de faire, je l'annoncerai aussi, il n'y aura pas de tromperie sur la marchandise. Ma responsabilité envers mes lecteurs, c'est de les entraîner dans une nouvelle histoire, à chaque fois."
Il y aura donc un Et si c'était vrai ? 3 ?
"Il existera. J'ai encore des choses à dire... J'ai donné un petit indice dans Mes amis, mes amours. Je donne une petite info sur le statut de Lauren qui pourrait donner une idée de ce qui se passer ait dans le 3e tome."
Marc Lévy, Les enfants de la liberté, Ed. Robert Laffont
Propos recueillis par Déborah Laurent
© La Dernière Heure 2007
Re: Marc Lévy
Marc Levy, mon auteur preferé !
J'aime un peu, beaucoup, passionnement, à la folie
C'est du très très très grand !
J'aime un peu, beaucoup, passionnement, à la folie
C'est du très très très grand !
Aufely-
Nombre de messages : 920
Age : 34
Localisation : Guerande
Date d'inscription : 01/08/2005
Re: Marc Lévy
Je suis comme toi Aufély !
j'ai acheté le nouveau aujourd'hui, j'ai hâte de me plonger dedans...
Une interview vidéo de Marc sur Chérie FM
http://www.cheriefm.fr/antenne/antenne_evenements.php?id=9866
Il évoque au micro de Chériefm.fr son 7e et nouveau roman, " Les enfants de la Liberté ".
j'ai acheté le nouveau aujourd'hui, j'ai hâte de me plonger dedans...
Une interview vidéo de Marc sur Chérie FM
http://www.cheriefm.fr/antenne/antenne_evenements.php?id=9866
Il évoque au micro de Chériefm.fr son 7e et nouveau roman, " Les enfants de la Liberté ".
Re: Marc Lévy
J'attendrais que les epreuves du bac soient terminés pour me l'acheter car je me connais, je ne pourais pas me retenir ! Et une fois commencer je le lis d'une traite, lol !
Aufely-
Nombre de messages : 920
Age : 34
Localisation : Guerande
Date d'inscription : 01/08/2005
Re: Marc Lévy
Oui et je te confirme qu'on le lit d'une traite aussi, comme tous les autres...
Déjà hâte au suivant moi
Déjà hâte au suivant moi
Re: Marc Lévy
j'adoore cette écrivain il faudra que je lise encore "mes amis mes amours " et le dernier que je n'ais pas encore eu le temps de lire
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