Elodie Fregé, ou l’art de passer de l’état de potiche à l’état de fantasme

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Elodie Fregé, ou l’art de passer de l’état de potiche à l’état de fantasme.

Ecrit le 11/11/2010 par Elsa



Bon ok, la Star Ac’ c’est pas une émission terrible pour faire gonfler ses neurones. Cela dit, quelques jolies découvertes ont pu être faites grâce à ce jeu télé-crochet. C’est le cas de la jolie blondinette Elodie Fregé, qui malgré une timidité maladive et des complexes handicapants vis à vis de son physique qu’elle n’avait jusqu’alors pas su apprivoiser, a passé toutes les épreuves de l’émission avec candeur, sensibilité et popularité auprès d’un public, touché par les pleurnicheries de « cette sacré gamine ».

Alors après quelques péripéties pleines de hauts et de bas dans sa courte carrière musicale, la belle revient en force aujourd’hui avec un album fort joli, imprégné de sa glaciale inaccessibilité. L’occasion pour moi de revenir sur le parcours physique et modesque de la touchante Élodie, à l’image de son évolution musicale en dents de scie.

Elodie Fregé c’était quoi finalement? Une jolie jeune fille, gracieuse et pure, larmoyante mais touchante. Sauf que finalement, ça, elle ne le savait pas. Elle avait pourtant ce petit quelque chose en plus, vous savez ce qui fait de vous un être étrange mais attrayant au possible. Je crois qu’il n’y a rien de plus beau qu’une beauté qui s’ignore. Car sa façon d’être et de se mouvoir se trouve fatalement en totale inadéquation avec ce qu’elle pourrait se permettre.

A sa sortie de l’émission de TF1, la jeune femme avait au bas mot tout pour elle. Belle, talentueuse, sagace et courageuse. Elle a fait un joli bout de chemin, mais manquait cruellement de personnalité. Non pas qu’elle n’ai pas les capacités de ses ambitions, mais malgré ses nombreux atouts, elle paraissait trop quelconque. Comme si on avait en face de nous un petit bout de femme trop peu développé pour qu’on puisse y percevoir quelque chose de moins banal qu’un joli minois aux cheveux longs.

C’est presque naturellement que j’ai donc trouvé ses premières tentatives de pousser la chansonnette en solo insipides. En bref, ça ne vivait pas. Pas d’effet de surprise, juste quelques jolis mélodies gâchées par le fait qu’elles ne se démarquaient pas les unes des autres. En clair, Élodie ne sortait pas du lot

Une apparence soignée pourtant, marquée par des tenues très « teenager » sans aucun caractère, voire aucun intérêt. Ça ne fonctionne pas, et on regretterait presque que la blondinette ne pète pas un plomb pour s’habiller de chaînes et de cuir, ce qui lui donnerait certainement un peu de consistance, à défaut d’autre chose !

Et puis vînt La fille de l’après midi. Album érotico-sensuel évoquant les tribulations d’une femme aux prises avec un homme indisponible. Là, l’image d’Elodie change. Déjà elle avait réussit à nous troubler avec sa chanson la plus populaire : La ceinture, évoquant le sexe sans amour, mais là, on est chamboulé.

D’une part parce que le thème est à la fois insolite, mais aussi hardi. Je n’ai que peu de souvenirs d’artistes ayant exploré ce vaste thème de l’adultère… dans le sens de la maîtresse. Or là, elle met les pieds dedans, ce qui est on ne peut plus agréable. D’autant que son image et son rapport à la mode suit. Longs manteaux, escarpins aux talons géantissimes allure mi Deneuve, mi Bardot, avec elle on tombe dans le rétro chic, et son goût pour la chanson française des années 60-70 se trouve ainsi révélé.

hhhhhhh

Elle est devenue tendance, classe et d’un raffinement nouveau.
On adore son côté princesse des glaces inaccessible, contrasté par son air mutin quasi bouillonnant. Un genre qui n’est pas nouveau, mais auquel on a plus été confronté depuis un bout de temps. A tel point que la miss a été choisie par François Ozon pour incarner la mythique Catherine Deneuve jeune dans le film Potiche.

Une actualité remplie donc, pour cette jeune femme qu’on avait décidément perdu de vue intellectuellement et médiatiquement.

Se pose ainsi la question de savoir qu’est ce qui fait la consistance d’un artiste. Comment se bâtit la popularité d’une personne qui peut très bien passer inaperçue aussi brillante soit-elle? Mademoiselle Fregé a toujours fait connaître son aptitude à l’écriture et son habileté à faire vibrer les cordes d’une guitare. Pourtant, mission quasi impossible pour elle d’avoir pu construire quoi que ce soit en se basant sur ses multi compétences. Assumerait-elle davantage aujourd’hui son sex-appeal? Serait-elle mieux entourée?

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Parfaite ambassadrice de la petite robe noire depuis son retour médiatique, elle mise sur une allure simple mais très travaillée. Ses cheveux sont longs et archi-brushingués à la Deneuve, ses pieds ne se déplacent plus qu’en Christian Louboutin, et même lorsqu’elle part rejoindre sa ville natale pour faire découvrir sa maison d’enfance aux caméras d’M6, elle est juchés sur des bottes à talons aiguilles, couverte d’un long manteau noir et attifée d’une robe digne d’un tapis rouge canois. Dès lors, le ton est donné. Jamais vous ne croiserez la miss en tenue du dimanche.

Mais n’est-ce pas là ce qui marque son manque d’originalité décrié originairement? Trop de Deneuve tue l’effet Deneuve. Et bien que je ne le lui souhaite pas, j’ai bien peur que l’effet Fregé ne s’effondre aussi vite qu’il a grimpé. L’effet talons-aiguilles/bas coutures/maîtresse torride peut-il perdurer, ou ne marquerait-il pas qu’un cycle de vacances rafraîchissantes et agréables auquel de toute façon il faudra mettre un terme si on ne veut pas perdre pied? L’image de la dulcinée favorite qu’on ne saurait toucher de peur de se brûler par l’effet feu de glace de cette silhouette comme tout droit sortie d’un rêve marque nécessairement l’illusion d’un moment de béatitude qui ne subsistera pas, car trop éminente, sans d’étiolement possible. Comment aimer un tel être sur la durée? La question se pose dans son album, allez voir si elle y répond.


Toujours est-il qu’elle aura réalisé au moins une prouesse : faire revivre le chic des années regrettées de l’histoire artistique française de ce siècle dernier. L’image révolue de la parfaite petite française à la fois bien élevée et ardente qui fait tant fantasmer. Mais le propre du fantasme n’est-il pas de rester à un état de rêverie indistincte? Le flou artistique de cette image confuse ne saurait nous happer éternellement. Aussi est-il difficile de concevoir que la belle Élodie puisse perdurer sans montrer autre chose que la déesse idéale dont la perfection serait avérée mais irréversible. Car en définitive, n’aimons nous pas vraiment que ce qui se confond avec nous?

On ne peut que constater un certain ridicule à voir la belle nymphe en plein essayage de vêtements dans une boutique parisienne refuser d’en sortir (vêtue d’une combi-short ravissante) face caméra de peur qu’on ne voit la proéminence d’un postérieur manifestement pas si imposant que l’intéressée voudrait nous le faire croire.

En se montrant tellement dans le contrôle de son image, elle en perd petit à petit l’éclat et la fraîcheur. On a plus envie d’y croire. Pourtant on aimerait. Car elle en vaut la peine



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Vous verrez, il y a beaucoup de photos, plus ou moins récentes.

Un artcle que je trouve en mi-teinte. Des avis que je ne partage souvent pas, mais des compliments parfois...

l auteur plarle plus de sa plastique et de son caractére que de son travail
comme tu le dis c est un article en demi teinte , mais trés bien écrit

Bah, c'est pas si négatif !
C'est juste une fille qui donne son point de vue concernant le changement radical d'Elodie
On aime ou on aime pas !

bisounours

assez partagé sur l'article, comme le dit Jérôme, elle parle beaucoup de sa plastique et un peu trop aussi de la star ac à mon goût c'est du réchauffé

j'aurais aimé qu'elle parle un peu plus du 3 ème album et aussi du 2 ème qu'elle passe un peu sous silence sauf le titre la ceinture qui lui sert à étayer son article

en plus elle tire des plans sur la comête sur l'évolution de son image

oui je suis un peu partagé aussi, la personne passe sous silence le deuxieme album, elle a tendance à prendre Elodie un peu pour un feu de pailleet ça me dérange un peu. Enfin Elodie ne la laisse pas indifférente ca c'est sur, le discours reste quand meme élogieux, je ne me souviens pas avoir vu des articles comme on peut voir de ci de là sur 'Elodie à d'autres artistes, ou alors je ne suis peut être pas intéressé car souvent je ne lis pas. .
Enfin un grand à toutes et tous de nous faire profiter de tous ces articles que vous mettez sur le site, c'est merveilleux et très très sympa

C'est un plaisir!