Elodie sur radio ALEO

jf80 a écrit:Le CR de Loup Blanc qui a connu des difficultés de réception
Merci à Loup Blanc

loup blanc a écrit:Bonsoir,

J'ai écouté cette interview avec beaucoup de difficultés. La réception de la radio de Macon, si elle était confortable cet après-midi était quasiment inaudible et en tout cas non enregistrable à 19 heures.

J'ai entendu Elodie, apparemment très à l'aise répondre au question de l'animatrice de la radio, parlé de la sortie de son opus en février, mars.
Elle a pour l'instant 7 titres dont elle est auteur compositeur interprète. Ces titres seraient déjà en boite. (j'utilise le conditionnel compte tenu des difficultées de réception - je me souviens de dialogues en CB avec la Colombie ou le Brésil dans des conditions nettement meilleures; mais la propagation des ondes, on n'y peut rien; n'est-ce pas Jycé?)

Elodie continue d'écrire et de composer, mais elle va choisir des chansons qu'on lui propose pour parvenir à un disque équlibré.

Du succès de ce disque dépendra une tournée qu'elle souhaite dans des salles intimes ou intimistes pour commencer; Elle a cité le Bataclan à Paris comme salle intimeste et chaude. Elle a ajouté qu'elle souhaiterait faire un Olympia et ne craindrait pas de faire un zénith ou Bercy, le temps venu et si nécessaire.

L'émission a été enregistrée le 24 septembre lors de la cérémonie à l'académie de Macon. Elle a chanté de l'eau, je te dis non, et elle a offert aux académiciens ses deux nouveaux titres non encore parus.(je sais jamais et douce vie)

Elle a du décliner le Lac de Lamartine avec le président de l'Académie sur une musique de Schubert, et a reçu de la Ville de Macon, un buste de Lamartine.

En 2007, elle sera la présidente de la prochaine biennale.

Voila ce que j'ai pu retenir dans les grandes lignes.

J'espère que quelqu'un mieux placé pourra vous en faire profiter en live.

:sm9:
Amitiés - René.

Acadmac a écrit:NB. Ce post a été repris à la suite d'un incident de mise en ligne
Le don de l’écrit chez Melle Frégé

Que n’a-t-on lu sur les forums de l’été, en réplique à l’annonce du Rendez-vous d’automne ?
Certes le fil rouge de Colette, avec les citations de grands auteurs, a surpris par son élévation.
Tel était son but : surprendre, déranger et brûler une fausse image !
Tout en partageant, avec un public acquis, le don de l’écrit chez l’artiste : digne d’une Académie !
Notre récompense sera d’avoir réussi ensemble cette rapide mutation, incroyable hier.

Et l’automne arriva ! Nous libérant des outrages béotiens et préparant le prochain printemps.
Sans fard ni couronne, la cadette académicienne vint retrouver les siens en pays Lamartinien.
Elle-même fut tout étonnée que l’on puisse cultiver ici son jardin secret loin du culte des paillettes.
De son art, elle nous dira gênée, qu’elle n’a pas calculé toutes ces si étranges coïncidences ;
S’excusant de ses ultimes réticences à livrer son âme à ses intimes hôtes sans retour d’exigence.

Ah quel bonheur à découvrir : que la modernité du temps veuille qu’il lui « suspende son viol » ;
Que Colette n’en soit morte à dire NON, d’être le jouet d’un amant sans respect ;
Qu’à force d’être triturés, les mots appropriés d’« A celle » parleront par hasard de sa mère.
Oui, quel bonheur pour mes ailes fatiguées d’entendre battre ce joli cœur si interrogateur :
Pourquoi moi, qu’ai-je donc mérité en place si près de Toi, immortel ?
Mon « Toi » révélé ayant pris, vous l’aurez compris, les traits de Lamartine ou de Colette, etc.

Plutôt que d’en parler moi-même avec la passion affective qui m’anime,
il m’a semblé plus honnête de vous donner à lire ce meilleur d’Élodie, sans parti pris.
Et ne voulant rien trahir, ni prendre à sa pensée, j’ai tenu à transcrire ses propres paroles,
dont on retrouvera l’enregistrement intégral sur le site officiel de notre Académie.


Extraits de l’interview du 24 septembre 2005
réalisée par Sandra Thillier, journaliste à Radio Aléo 104.8 FM à Mâcon.
Émission Aléo’fil des voix consacrée à Élodie Frégé, durée : 44 mn avec chansons.
Diffusion le mercredi 5 octobre à 19h, le jeudi 6 octobre à 21h,
le lundi 10 octobre à 23h et le samedi 15 octobre à 21h,
sur Radio Aléo - 104.8 FM (Saône-et-Loire, Ain, et partiellement Jura, Savoie, Rhône).
Scripteurs : Élise Gravel et Sandra Thillier.
Directeur de publication : Jean Pelletier-Thibert, pour l’Académie de Mâcon.
Avec leur aimable autorisation.
NB. Le texte intégral sera publié aux Annales 2005 de l’Académie. (à paraître en mai 2006)

Résumé d’introduction :
Au début de l’interview, Sandra Thillier, journaliste à Radio Aléo,
présente Élodie Frégé en retraçant le parcours qui l’a amenée aux portes de l’Académie de Mâcon.
Vint alors ce passage d’explication de texte d’une chanson inédite :
...
Sandra : Alors justement pour nous prouver tout ça,
est-ce que vous pourriez nous offrir un extrait d’un de vos textes
qui vous tient particulièrement à cœur ?

Élodie : Alors, peut-être un texte du deuxième album,
comme ça je peux faire un petit peu de promo.
Alors, on est dans un style lamartinien …
Dans un des refrains d’une chanson qui s’appelle Je sais jamais …
j’ai utilisé l’expression Ô temps ! suspends ton vol
mais je l’ai transformé et j’ai dit :
souris le temps suspend ton viol (parce que je parlais des photographes …)
Donc le photographe fige quelque chose qu’il ne devrait pas figer …
trois pages figent et puis s’envolent,
souris ces mots battent de l’aile (donc les mots du journaliste),
trois pigeons flanchent et puis s’en veulent.
… (les pigeons sont les gens qui lisent les magazines)
… voilà vous comprenez ?

Sandra : Ah oui, vraiment vous aimez jouer sur les mots !
Effectivement on comprend, en vous écoutant et sans doute en lisant vos textes,
(on a bien hâte de lire ceux du prochain album !)
pourquoi vous avez aujourd’hui cette récompense de l’Académie de Mâcon.

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Plus tard dans cette interview, la journaliste aborde le lien culturel avec Colette.
Élodie explique que la justesse de son texte lui aurait échappé !
…
Sandra : Je te dis non, justement,
chanson qu’on pourra entendre pendant cette émission, est un hommage à Colette.
Qu’est-ce qui vous a donné envie d’écrire sur Colette ?

Élodie : En fait, je ne savais pas que c’était un hommage à Colette.
C’est Jean Pelletier-Thibert qui l’a associé à Colette.
C’est une chanson qui est une révolte de femme par rapport à sa soumission amoureuse à un homme.
Bon, ça nous arrive à toutes.
Et Catherine Breillat … avait bien senti … que c'était vraiment une chanson de femme et une émancipation …
Donc voilà, elle l’a fait ressentir comme ça dans le clip.
Tout le monde a pu le ressentir …
Jean Pelletier-Thibert l’a associé à Colette.
Parce que c’était quelqu’un qui avait besoin de pousser les femmes vers l’avant.
Et de faire reconnaître leur talent artistique et littéraire,
alors qu’à l’époque, elles n’étaient peut-être pas considérées comme tel.
Voilà, je pense que c’est pour ça.

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Ensuite, on en vient au contenu de l’album en préparation, encore plus autographe :
…
Sandra : Petit à petit, vous revenez donc, on l’a dit, au naturel,
à une Élodie qui parle d’elle avec brio …
Vous allez sortir votre deuxième album bientôt, quelle en est l’essence principale ?
Quelle va être l’essence des chansons que vous allez pouvoir nous proposer ?

Élodie : Alors, c’est vrai que je parle beaucoup d’amour …
Je suis assez descriptive dans les chansons. Enfin, descriptive des émotions, pas des endroits …
Moi je suis descriptive surtout de l’intérieur …
et j’essaie de me rapprocher de l’émotion des gens qui vont écouter les chansons.
Et c’est vrai que par exemple :
J’ai écrit une chanson qui s’appelle A celle, et c’est une chanson qui parle d’un certain type de femme.
… Quand j’ai fait écouter cette chanson à ma mère,
je me suis rendu compte que peut-être, j’avais parlé un peu d’elle.
Des fois, j’écris sans me rendre compte … que je parle de choses que je connais déjà.
J’aime me rapprocher des gens, des émotions profondes des gens.
Donc, voilà, j’essaie de les exprimer, et apparemment ça touche les gens …

Sandra : Et alors pour ce nouvel album,
avez-vous composé la musique ou avez-vous fait appel à des musiciens professionnels ?

Élodie : Bon, déjà, j’ai pour l’instant six sept chansons d’écrites, texte et musique.
Parce que je suis quand même assez longue pour écrire étant donné que je suis perfectionniste.
Et que je mets un petit peu de temps pour écrire.
Mais je ne voudrais pas écrire tout l’album, parce que j’ai un style qui est assez fourni, et limite lourd ...
Donc, j’essaie d’aller chercher un peu la légèreté chez d’autres gens.
Et puis, voilà, de faire un mixte de tout ça pour que l’album me ressemble en tout.

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Puis vient la perception d’Élodie dans son rôle magistral de fonction académique :
…
Sandra : Les Ailes de l’Expérience ont été spécialement créées à l’occasion du Bicentenaire de l’Académie.
Recevoir cette récompense aujourd'hui va faire de vous la Présidente du jury de la prochaine édition en 2007,
ça vous fait quelle impression ?

Élodie : Alors, pour tout vous dire, émotionnellement ça me stresse.
Et ça m’angoisse parce que je n’ai jamais préparé de chose comme ça.
Eh non ! Mais je pense que, dans deux ans, ça ira. J’aurai réfléchi à la question !
Mais, c’est vrai que c’est quelque chose d‘assez long et difficile à élaborer.
Mais, je vois déjà des gens qui pourraient mériter une telle récompense …

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Et l’on conclura par l’évocation d’un futur proche et des projections sur 2006.
…
Sandra : Prochaine étape le 26 novembre :
vous planterez l’arbre du Bicentenaire de l’Académie de Mâcon, c’est un honneur aussi ça, non ?

Élodie : Oui. Ça je n’étais pas au courant ...
C’est ma maman qui m’a annoncé ça, parce que Jean l’avait appelé.
Et elle m’a dit, on sera présent et puis, voilà, tu pourras planter l’arbre du Bicentenaire …
Quand j’étais petite, que j’habitais … Treigny en Puisaye - pas loin de Saint Sauveur où a vécu Colette -
je me souviens que souvent, on plantait des arbres pour la Liberté, et les choses comme ça.
Et ça va me faire un peu bizarre de planter un arbre.
Mais bon, puisque c’est un honneur, je vais le remplir.

Sandra : Alors, on va parler un peu projets …
Quand est prévue la sortie de votre deuxième album ?

Élodie : Alors, y’ a pas de date précise,
mais je pense que ça pourrait être en février ou mars 2006.

Sandra : Et quelle évolution voyez-vous dans votre carrière Élodie ?
Enfin, si l’on peut parler d’évolution, car on change toujours de regard sur soi-même …
Mais justement, quel regard portez-vous sur votre avenir pour le moment ?

Élodie : Bien, alors c’est vrai, c’est difficile pour quelqu’un qui sort de la Star Academy …
Je voudrais pouvoir durer et pouvoir évoluer dans l’écriture.
Enfin, peut-être écrire pour les autres aussi, parce que je ne l’ai jamais fait.
Et qu’on m’a dit que c’est possible qu’on me demande ... si les gens appréciaient ma façon d’écrire.
… Je me vois continuer à chanter sur scène et voilà !

Sandra : Justement, qu’est-ce que vous préférez comme scène ?
Vous avez l’air comme ça, un peu timide et réservée …
Vous préférez les grandes scènes remplies de monde ou bien les petits cafés-concerts ?

Élodie : Oui, moi justement, je crois que je préfère les scènes un peu plus intimistes.
Moi j’ai besoin de communiquer avec les gens.
Parce que justement j’ai ce problème de timidité … Et alors me retrouver …
C’est vrai qu’on a fait une longue tournée de sept mois.
Et on était sur de très grandes scènes, y’ avait 10 à 15000 personnes de temps en temps.
Et finalement on voyait pas les gens … à qui on s’adressait.
Et moi, je crois que j’ai besoin de commencer par des petites salles.
À Paris, je crois que j’aimerais le Bataclan.
Le Bataclan, je crois que c’est une salle très intimiste et chaude, enfin, chaleureuse.
C’est vrai que j’aimerais faire l’Olympia un jour …
Et puis après on verra combien de disques je vends ;
peut-être que je serai amenée à faire Bercy, je sais pas !
Mais en tout cas, j’aimerais commencer par des scènes un petit plus intimistes.
…

Voilà en guise « d’apéritif » ce que j’entendais soumettre à votre sagacité :
quelques lignes chipées à notre jeune académicienne.
Vous retrouverez tout cela sur notre site officiel et dans nos éditions du Bicentenaire.

Bonne découverte et de votre fidélité.
Cordialement vôtre, Jean Pelletier-Thibert.

Sans oublier le grand MERCI à Sandra pour sa bienveillante attention.