Je ne suis pas une bombe - Midi Libre (13/03/07)
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Je ne suis pas une bombe - Midi Libre (13/03/07)
Edition du 13 Mars 2007
Elodie Frégé : « Je ne suis pas une bombe »
La gagnante de la Star Ac 3 vient défendre, demain, au Rockstore, son deuxième album, "Le jeu des 7 erreurs", produit par Biolay
Quel bilan feriez-vous de votre séjour au "château" en 2003 ?
Je ne suis pas quelqu'un qui regrette ses décisions, ni ses mots de travers.
Ça peut me poser quelques problèmes mais je reste fidèle à mes instincts. Je ne suis donc pas déçue d'avoir fait l'émission. Et puis, il me fallait un séisme intérieur, quelque chose qui me force, qui me prouve que j'avais des atouts, que j'avais eu raison de prendre toutes ces années de cours de guitare classique, d'écrire mes textes dans mon coin...
"Le jeu des 7 erreurs" est votre vrai premier album, non ?
Quelque part, oui. C'est le premier dans lequel je me suis vraiment et entièrement investie. J'ai tout décidé et validé du début à la fin. Le premier album, on l'avait fait en douze jours, je ne savais pas comment se faisait un enregistrement, je n'ai pas vu les musiciens en studio.
Nolwenn a eu Voulzy, Olivia Ruiz Juliette et Mathias Malzieu, Patxi deux ex-Innocents... Faut-il une collaboration de luxe pour percer la bulle (savonneuse) de la Star Ac ?
Je n'avais pas réfléchi de cette façon, je voulais juste un réalisateur dont j'appréciais le travail. Bon, j'avais un peu pensé à Benjamin Biolay. J'avais adoré son album Rose Kennedy et son travail pour des chanteuses comme Keren Ann. Mais je n'y croyais pas car ce type était dans l'absolue élégance et moi, je sortais d'une émission populaire, limite vulgaire, pour les gens de sa classe. En 2005, sur un concert de Florent Marchet (que j'adore !), j'ai croisé Benjamin Biolay dans les coulisses. J'étais certaine qu'il allait me cracher à la figure. Il m'a demandé ce que je faisais, je lui ai dit que j'étais enfin en train d'écrire mes chansons à moi. Ça l'intéresserait de les écouter. On s'est revu un mois et demi plus tard, je lui ai joué Je sais jamais toute seule à la guitare. Il s'est dit surpris etcharmé, et il a accepté de réaliser mon disque.
Votre album sonne comme une vision moderne du folk français des années 60 : Bardot, Hardy, Birkin. C'est votre univers ?
Oui ! Quoique, pendant très longtemps, j'ai eu du mal à définir mon univers, à lui trouver des points de comparaison. C'est Benjamin Biolay qui, un jour, m'a dit que je chantais un peu comme Joni Mitchell, et que, dans le même temps, mon jeu de guitare, avec mes ongles en arpèges, me rapprochait du classique. Le mélange d'influences pop, folk, classique, chanson, donne quelque chose, je crois, d'assez nouveau. Mais je ne saurais pas mettre un nom dessus.
Vos textes parlent souvent d'amours malheureuses. Parce que rien n'est plus beau à chanter que le chagrin ?
Oh oui ! Et c'est super dur d'écrire quand on est dans un état de béatitude. Parfois, je m'en veux d'être heureuse ! (rires) Enfin, je suis tout de même quelqu'un d'un peu torturé. Je me pose beaucoup de questions, je me complique la vie d'une façon totalement indécente, mais ça ne se voit pas. On se dit que cette fille, elle a tout pour elle. Et bien, non ! (rires) En tout cas, je n'écris que quand je suis dans un état extrême, pas de bonheur mais de malaise, de fatigue, de folie, d'ironie...
La sensualité n'est pas exclue de votre écriture romantique, contrairement à la plupart des jeunes chanteuses...
Oui, c'est vrai, elles ne veulent pas paraître femmes parce qu'elles ont l'impression que cela pourrait les desservir. Moi, je pense qu'il est important d'assumer sa part de sensualité, de sexualité aussi. En fait, je veux exprimer toutes les facettes qui font que je suis moi : je ne suis pas une grande chanteuse à voix ; je ne suis pas un monstre de culture, ni d'intelligence ; je ne suis pas une bombe non plus... Ne pas occulter les défauts, les aspérités, les doutes, toutes ces petites touches, c'est plus touchant que de jouer la super intello ou la beauté qui sert à rien. Je préfère être comme un bouquet !
Vous allez démarrer votre mini- tournée à Montpellier, qui plus est, au Rockstore, la salle de l'intégrité rock !
C'est marrant que je commence par Montpellier car c'est là que j'ai fini, juste avant d'entrer dans le "château". Avec un garçon, à Montpellier, j'avais un groupe qui s'appelait Vanille-Fraise (qui faisait la vanille, qui faisait la fraise ? Telle est la question !). On tournait dans les bars du littoral... J'avais aimé faire ça, dans cette région que je découvrais.
Quant au Rockstore, mes amis de Montpellier m'ont dit : « Ouah, tu joues là-bas, c'est classe, c'est rock ! » Bon, mon album n'est pas du tout rock, à part quelques reprises qui, sur scène, sont un peu punchy... Aujourd'hui, il y a des groupes branchouille de fils ou filles à papa qui se disent rock, avec la mèche de côté, un peu grasse mais pas trop, mais j'ai l'impression qu'au fond, ils sont en réalité moins rock qu'un Aznavour... ou même moi ! En tout cas, je suis sûre que le Rockstore va me convenir !
Recueilli par Jérémy BERNÈDE
Elodie Frégé : « Je ne suis pas une bombe »
La gagnante de la Star Ac 3 vient défendre, demain, au Rockstore, son deuxième album, "Le jeu des 7 erreurs", produit par Biolay
Quel bilan feriez-vous de votre séjour au "château" en 2003 ?
Je ne suis pas quelqu'un qui regrette ses décisions, ni ses mots de travers.
Ça peut me poser quelques problèmes mais je reste fidèle à mes instincts. Je ne suis donc pas déçue d'avoir fait l'émission. Et puis, il me fallait un séisme intérieur, quelque chose qui me force, qui me prouve que j'avais des atouts, que j'avais eu raison de prendre toutes ces années de cours de guitare classique, d'écrire mes textes dans mon coin...
"Le jeu des 7 erreurs" est votre vrai premier album, non ?
Quelque part, oui. C'est le premier dans lequel je me suis vraiment et entièrement investie. J'ai tout décidé et validé du début à la fin. Le premier album, on l'avait fait en douze jours, je ne savais pas comment se faisait un enregistrement, je n'ai pas vu les musiciens en studio.
Nolwenn a eu Voulzy, Olivia Ruiz Juliette et Mathias Malzieu, Patxi deux ex-Innocents... Faut-il une collaboration de luxe pour percer la bulle (savonneuse) de la Star Ac ?
Je n'avais pas réfléchi de cette façon, je voulais juste un réalisateur dont j'appréciais le travail. Bon, j'avais un peu pensé à Benjamin Biolay. J'avais adoré son album Rose Kennedy et son travail pour des chanteuses comme Keren Ann. Mais je n'y croyais pas car ce type était dans l'absolue élégance et moi, je sortais d'une émission populaire, limite vulgaire, pour les gens de sa classe. En 2005, sur un concert de Florent Marchet (que j'adore !), j'ai croisé Benjamin Biolay dans les coulisses. J'étais certaine qu'il allait me cracher à la figure. Il m'a demandé ce que je faisais, je lui ai dit que j'étais enfin en train d'écrire mes chansons à moi. Ça l'intéresserait de les écouter. On s'est revu un mois et demi plus tard, je lui ai joué Je sais jamais toute seule à la guitare. Il s'est dit surpris etcharmé, et il a accepté de réaliser mon disque.
Votre album sonne comme une vision moderne du folk français des années 60 : Bardot, Hardy, Birkin. C'est votre univers ?
Oui ! Quoique, pendant très longtemps, j'ai eu du mal à définir mon univers, à lui trouver des points de comparaison. C'est Benjamin Biolay qui, un jour, m'a dit que je chantais un peu comme Joni Mitchell, et que, dans le même temps, mon jeu de guitare, avec mes ongles en arpèges, me rapprochait du classique. Le mélange d'influences pop, folk, classique, chanson, donne quelque chose, je crois, d'assez nouveau. Mais je ne saurais pas mettre un nom dessus.
Vos textes parlent souvent d'amours malheureuses. Parce que rien n'est plus beau à chanter que le chagrin ?
Oh oui ! Et c'est super dur d'écrire quand on est dans un état de béatitude. Parfois, je m'en veux d'être heureuse ! (rires) Enfin, je suis tout de même quelqu'un d'un peu torturé. Je me pose beaucoup de questions, je me complique la vie d'une façon totalement indécente, mais ça ne se voit pas. On se dit que cette fille, elle a tout pour elle. Et bien, non ! (rires) En tout cas, je n'écris que quand je suis dans un état extrême, pas de bonheur mais de malaise, de fatigue, de folie, d'ironie...
La sensualité n'est pas exclue de votre écriture romantique, contrairement à la plupart des jeunes chanteuses...
Oui, c'est vrai, elles ne veulent pas paraître femmes parce qu'elles ont l'impression que cela pourrait les desservir. Moi, je pense qu'il est important d'assumer sa part de sensualité, de sexualité aussi. En fait, je veux exprimer toutes les facettes qui font que je suis moi : je ne suis pas une grande chanteuse à voix ; je ne suis pas un monstre de culture, ni d'intelligence ; je ne suis pas une bombe non plus... Ne pas occulter les défauts, les aspérités, les doutes, toutes ces petites touches, c'est plus touchant que de jouer la super intello ou la beauté qui sert à rien. Je préfère être comme un bouquet !
Vous allez démarrer votre mini- tournée à Montpellier, qui plus est, au Rockstore, la salle de l'intégrité rock !
C'est marrant que je commence par Montpellier car c'est là que j'ai fini, juste avant d'entrer dans le "château". Avec un garçon, à Montpellier, j'avais un groupe qui s'appelait Vanille-Fraise (qui faisait la vanille, qui faisait la fraise ? Telle est la question !). On tournait dans les bars du littoral... J'avais aimé faire ça, dans cette région que je découvrais.
Quant au Rockstore, mes amis de Montpellier m'ont dit : « Ouah, tu joues là-bas, c'est classe, c'est rock ! » Bon, mon album n'est pas du tout rock, à part quelques reprises qui, sur scène, sont un peu punchy... Aujourd'hui, il y a des groupes branchouille de fils ou filles à papa qui se disent rock, avec la mèche de côté, un peu grasse mais pas trop, mais j'ai l'impression qu'au fond, ils sont en réalité moins rock qu'un Aznavour... ou même moi ! En tout cas, je suis sûre que le Rockstore va me convenir !
Recueilli par Jérémy BERNÈDE
Léo-
Nombre de messages : 663
Age : 54
Date d'inscription : 09/01/2005
clelia-
Nombre de messages : 150
Age : 30
Date d'inscription : 14/10/2006
Re: Je ne suis pas une bombe - Midi Libre (13/03/07)
Merci Léo pour cette retranscription
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Ghis'-
Nombre de messages : 197
Date d'inscription : 02/03/2005
Re: Je ne suis pas une bombe - Midi Libre (13/03/07)
Merci Léo !
Elo, toujours franche, sincère !
j'aime lire ce genre d'interviews.
Elo, toujours franche, sincère !
j'aime lire ce genre d'interviews.
Re: Je ne suis pas une bombe - Midi Libre (13/03/07)
Merci Léo pour l'article !
Une Elodie naturelle, sincère, comme à son habitude !
Elle va donc se régaler ce soir
Une Elodie naturelle, sincère, comme à son habitude !
Elle va donc se régaler ce soir
Aless- Administrateur
-
Nombre de messages : 29437
Age : 36
Localisation : Belgique
Date d'inscription : 05/02/2005
Re: Je ne suis pas une bombe - Midi Libre (13/03/07)
Merci Léo ...
M-
Nombre de messages : 10150
Localisation : Colmar
Date d'inscription : 12/01/2005
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