FORUM ELODIE FREGE || Amuse-Bouches || Actuellement dans les bacs
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le deal à ne pas rater :
Cdiscount : -30€ dès 300€ d’achat sur une sélection Apple
Voir le deal

Discussions - évènements du passé à la même date

+9
Chris
Aless
Lauriane
jane
Victorine
christian
tristan
Océane
Séverine
13 participants

Page 38 sur 40 Précédent  1 ... 20 ... 37, 38, 39, 40  Suivant

Aller en bas

Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 Empty Re: Discussions - évènements du passé à la même date

Message par tristan Mer 21 Juin 2006, 21:55

Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 Hu christian, bonne fête à tout les rodolphe , alban et leufroy ( que j'en connais pas lol)
tristan
tristan

Masculin
Nombre de messages : 11675
Age : 41
Localisation : Seine et Marne
Date d'inscription : 02/02/2006

Revenir en haut Aller en bas

Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 Empty Re: Discussions - évènements du passé à la même date

Message par christian Jeu 22 Juin 2006, 00:00

21 juin 1791

La fuite à Varennes



Dans la nuit du 20 au 21 juin 1791, une berline lourdement chargée s'éloigne de Paris. À son bord le roi Louis XVI, la reine Marie-Antoinette et leurs deux enfants, Madame Élisabeth, la soeur du roi, et la gouvernante des enfants.

La famille royale projette de rejoindre le quartier général du marquis de Bouillé, à Montmédy, près de la frontière avec le Luxembourg. Louis XVI sait que ces troupes sont dévouées à la monarchie. Il compte sur elles pour marcher sur Paris, renverser l'Assemblée constituante, mettre fin à la Révolution et restaurer ses prérogatives de souverain absolu.


Premiers déchirements


Onze mois plus tôt, quand le roi et son peuple célébraient ensemble la Fête de la Fédération, la Révolution semblait close et la monarchie constitutionnelle bien installée. C'était sans compter sans les divergences religieuses consécutives à la Constitution civile du clergé, promulguée deux jours plus tôt, le 12 juillet 1790.

Après avoir beaucoup hésité, le roi Louis XVI sanctionne (c'est-à-dire approuve) le 22 juillet 1790 la Constitution civile du clergé. Le lendemain, soit un jour trop tard, le roi reçoit l'avis négatif du pape Pie VI.

Lorsqu'ensuite, des évêques élus conformément à la Constitution civile sollicitent l'investiture du pape, celui-ci la leur refuse, les plaçant devant l'obligation de choisir entre Rome et la Révolution. Voyant cela, l'Assemblée exige du clergé, le 27 novembre 1790, un serment de fidélité à la Constitution civile du clergé... La moitié des curés et tous les évêques sauf 4 (dont Talleyrand et Loménie de Brienne) s'y refusent !

C'est la rupture entre les catholiques et la Révolution. Les ecclésiastiques qui prêtent serment furent appelés jureurs, assermentés ou constitutionnels ; les autres insermentés, non-jureurs ou réfractaires.


La fuite


La rupture est consommée le 13 avril 1791 avec un bref du pape (un décret) qui déclare la Constitution civile du clergé «hérétique et schismatique» ! Pour ne rien arranger, la multiplication des assignats entraîne une flambée des prix qui mécontente les habitants des villes. Le roi est conscient de ces mécontentements et souhaite en user avec les conseils d'Honoré Riqueti, comte de Mirabeau.

Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 Mirabeau
Mirabeau


Ce noble de 42 ans, corrompu et jouisseur, a été élu député du tiers état en 1789 et s'est acquis la célébrité lors de la séance célèbre du Jeu de Paume.

Il a ensuite mis son talent d'orateur, sa popularité et son intelligence politique au service du roi... en se gardant bien de le faire savoir au peuple à ses collègues députés qui lui font confiance.

Il écrit à Louis XVI le 10 mai 1790 : «Je promets au roi loyauté, zèle, activité, énergie et un courage dont peut-être on est loin d'avoir une idée».

Au roi qui hésite à lui faire confiance, il transmet des notes secrètes où il lui suggère de se servir de la Révolution pour restaurer son pouvoir. Pour cela, il suggère de forger à l'Assemblée un parti favorable à la monarchie, de corrompre certains opposants, voire de réclamer l'élection d'une nouvelle Assemblée.

En cas d'échec, il laisse entrevoir la possibilité d'un coup de force. Le roi, dans ce cas, quitterait Paris pour prendre la tête de troupes favorables à sa cause et rentrer dans la capitale afin de mettre un terme à la Révolution.

Hélas, Mirabeau meurt le 2 avril 1791 après avoir prononcé, dit-on, ces mots prophétiques : «J'emporte dans mon coeur le deuil de la monarchie, dont les débris vont devenir la proie de factieux».

Louis XVI ne retient de ses conseils que la suggestion d'un coup de force. Il s'y résout sur les instances de la reine Marie-Antoinette et après que les Parisiens l'eussent empêché le 18 juin de quitter les Tuileries pour Saint-Cloud, où il voulait faire ses Pâques et recevoir la communion d'un curé non assermenté.

Prisonnier de fait, le roi décide de fuir Paris et les pressions de la foule. Au lieu de gagner l'Ouest ou le Sud, fidèles à la monarchie, il choisit l'Est et la proximité de la frontière au risque de se faire accuser de collusion avec l'étranger.

Le comte suédois Axel de Fersen, passionnément dévoué à la reine Marie-Antoinette, a fait préparer une berline pour six personnes. La nuit du départ, la famille royale quitte les Tuileries dans une voiture discrète que conduit Fersen en personne. Elle prend place dans la berline, lourdement chargée.

Le matin du 21 juin, quand la disparition du roi est constatée, l'alerte est donnée et le marquis de La Fayette, commandant de la garde nationale, envoie des courriers dans toutes les directions pour ordonner l'arrestation des fuyards.

Entre temps, la berline royale a pris beaucoup de retard sur l'horaire. Quand le soir, elle arrive à Sainte-Ménehould, en Champagne, le détachement de hussards envoyé par le marquis de Bouillé pour assurer sa protection n'est pas en selle.

Les villageois, intrigués par le remue-ménage, laissent partir la berline suspecte mais retiennent les hussards. Dans le même temps, le fils du maître de poste Drouet, mandaté par la municipalité, saute sur un cheval et, prenant un chemin de traverse, devance la berline à l'étape suivante, Varennes-en-Argonne. Il alerte les habitants et le procureur de la commune, l'épicier Sauce. Quand arrive enfin la famille royale, elle est arrêtée et invitée à descendre de voiture.

C'est le soir. Le tocsin sonne. Les villageois, menaçants, se rassemblent autour de la maison de l'épicier où sont reclus les prisonniers.

Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 Varennes


Le 23 juin au matin, la berline reprend le chemin de Paris. Elle est rejointe par trois députés envoyés par l'Assemblée : Pétion, Barnave et Latour-Maubourg.

Le 25 juin, enfin, le cortège entre à Paris, dans un silence funèbre, les badauds ayant ordre de ne pas prononcer un mot.

Le roi est ramené au palais des Tuileries et placé sous la «surveillance du peuple». Il est provisoirement suspendu de ses pouvoirs.

Pour la bienséance, l'Assemblée qualifie la péripétie de Varennes d'«enlèvement» et non de «fuite». Mais la confiance n'est plus entre la monarchie et la Révolution parisienne, d'autant plus que l'on soupçonne le roi de collusion avec l'étranger, voire de trahison.


Premiers républicains


Dans le peuple et parmi les députés, certains n'hésitent plus à s'affirmer républicains et considèrent que la monarchie n'est pas indispensable au gouvernement du pays.

«L'individu royal ne peut plus être roi», lance l'avocat Jacques Danton au Club des Cordeliers.

Danton et le journaliste Jean-Paul Marat, qui publie L'Ami du peuple, lancent une pétition pour la déchéance du roi. Elle réclame «un nouveau pouvoir constituant» pour «procéder d'une manière vraiment nationale au jugement du coupable et surtout au remplacement et à l'organisation d'un nouveau pouvoir exécutif».

Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 MaratJosephBoze
Joseph Marat


La pétition républicaine est déposée le 17 juillet 1791 sur l'autel de la patrie du Champ-de-Mars, à l'endroit où eut lieu la Fête de la Fédération.

L'Assemblée proclame la loi martiale et la garde nationale, sur ordre de La Fayette, fait feu sur les pétitionnaires. On compte plusieurs dizaines de morts et de nombreuses arrestations. Danton et Marat, prudents, s'enfuient en Angleterre.

Au Club des Jacobins, l'atmosphère est toute différente. De nombreux députés, y compris Robespierre, souhaitent maintenir la monarchie. Ils craignent avec raison que la déchéance de Louis XVI n'entraîne la France dans une guerre contre les autres monarchies européennes.

Certains, comme Barnave, Lameth, Duport et La Fayette, souhaitent même que les pouvoirs du roi soient accrus dans la future Constitution. Ils voudraient de la sorte restaurer un minimum de confiance entre le roi et la Révolution. Ils se séparent du Club des Jacobins et forment le Club des Feuillants.

L'opposition entre les deux clans va s'exacerber avec l'entrée en vigueur de la Constitution et la première expérience de monarchie constitutionnelle : «la Nation, la loi, le roi» (dans l'ordre).

Pourtant, quand l'Assemblée constituante se sépare, le 30 septembre 1791, le président Thouret croit pouvoir dire au roi : «Sire, Votre Majesté a fini la Révolution».
christian
christian

Nombre de messages : 2267
Age : 65
Localisation : Bruxelles (1030)
Date d'inscription : 31/01/2005

http://membres.heberg-forum.net/monde-elodie/forums.html

Revenir en haut Aller en bas

Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 Empty Re: Discussions - évènements du passé à la même date

Message par christian Jeu 22 Juin 2006, 00:01

jeudi 22 juin 2006. Saint Alban

dicton du jour

À la Saint-Alban,
On peut poser ses vêtements



Cela s'est passé un 22 juin...

841 -- 22 juin
Le partage de l'Empire de Charlemagne
À la bataille de Fontenay-en-Puisaye, dans l'Auxerrois, les petits-fils de Charlemagne se disputent l'Empire. Lothaire, héritier légitime, est vaincu par ses frères Louis le Germanique et Charles le Chauve. Il devra accepter le traité de Verdun de 843, par lequel Charles obtient la partie francophone et Louis la partie germanophone. Les nations qui ressortiront de ce conflit seront les embryons de l’Allemagne, de la France et de l’Italie.

1633 -- 22 juin
Galilée : "Et pourtant elle tourne"
Le savant italien Galileo Galilei, alors âgé de 70 ans, est jugé par la congrégation du Saint-Office, le bras judiciaire de l'Inquisition. Le pape Urbain VIII l'oblige à abjurer le système héliocentrique de Copernic, dont l'oeuvre vient d'être mise à l'Index. Après avoir renié ses convictions scientifiques et en particulier le fait que la terre tourne sur elle-même, Galilée aurait murmuré "Et pourtant elle tourne". L'Eglise le réhabilitera en 1992.

1636 -- 22 juin
Le Japon se ferme
Un décret du shogun (général en chef) Tokugawa Iemitsu interdit aux Japonais de quitter l'île et de construire des bateaux. Le Japon se ferme aux influences étrangères. La classe des marchands et les villes se développeront. Aux XIXème siècle, les Occidentaux interviendront militairement pour obliger le Japon à s'ouvrir au commerce international.

1774 -- 22 juin
L’Acte de Québec assure aux Canadiens français une certaine liberté
Voté par le Parlement anglais sous le pouvoir de Georges III, l’Acte de Québec rétablit les lois civiles françaises et permet aux habitants d’exercer leur foi catholique. Ils ont également la possibilité d’acquérir des terres et la langue française est conservée. Les frontières du Québec sont même repoussées. Toutefois, le système pénal britannique reste en vigueur. Cet acte subira des modifications lors de la mise en place de l’Acte constitutionnel de 1791.

1854 -- 22 juin
Le livret ouvrier généralisé
Craignant encore les agitations ouvrières, Napoléon III et l’Assemblée décident de renforcer les mesures de restrictions. Une loi est ainsi votée pour généraliser le livret ouvrier. Ce dernier a pour objectif de contrôler le travail et le déplacement des travailleurs, le maire ou le préfet étant maîtres de sa régularisation.

1940 -- 22 juin
La France signe l'armistice
Le général Charles Huntziger, le chef de la délégation française, signe l'armistice dans la forêt de Compiègne, à Rethondes, dans le même wagon où avait été signé l'armistice allemand le 11 novembre 1918. C'est Joseph Goebbels qui a choisit l'endroit, pour effacer l'"humiliation". Cet armistice met un terme à la participation de la France au conflit et fait du nord du pays une zone sous occupation allemande.

1941 -- 22 juin
Opération "Barbarossa" en URSS
Les troupes allemandes pénètrent en Union Soviétique. Nom de l'opération : "Barbarossa". Pourtant alerté par ses services secrets, Staline ne s'attendait pas à ce qu'Hitler rompe le pacte de non-agression signé deux ans plus tôt. Bien qu'ennemi du bolchevisme, le Premier ministre britannique, Winston Churchill, apporte aussitôt son soutien à l'URSS. La Wehrmacht, d'abord victorieuse face à une Armée rouge démoralisée, sera arrêtée par l'hiver avant d'atteindre Moscou.

1974 -- 22 juin
Match fratricide en Allemagne
Au sein du groupe 1, lors du premier tour de la Coupe du monde, le territoire allemand voit s’affronter ses deux équipes : RFA et RDA. La surprise vient de la victoire de la RFA qui arrive ainsi en tête du groupe devant la RFA. Ainsi les deux équipes accèdent au second tour mais c’est finalement l’Allemagne de l’ouest qui se distinguera en remportant sa seconde Coupe du monde face aux Pays-Bas.

1986 -- 22 juin
La main de Dieu et le but du siècle
Alors qu’en ce début de deuxième mi-temps le score entre l’Argentine et l’Angleterre est encore vierge, Maradona tente une tête. Trop loin, c’est en fait de la main qu’il marque. Le 10 argentin se défendra de ce geste en parlant de la "main de Dieu". Mais le joueur génial, qui va mener son équipe à la victoire finale, ne s’arrête pas là. Cinq minutes plus tard, il part de son camp pour clouer la défense anglaise avec une suite de dribles et de feintes. Il trompe ensuite le gardien et inscrit le "but du siècle". L’Argentine remportera quelques jours plus tard sa deuxième Coupe du monde en battant l’Allemagne 3-2.


Et aussi ce jour-là...

22 juin 1633
Abjuration de Galilée, suivant cette formule, dictée par le Saint-Office : « Moi, Galilée, dans la soixante-dixième année de mon âge, étant constitué prisonnier et à genoux devant Vos Eminences ; ayant devant mes yeux les saints Evangiles, que je touche de mes propres mains, j'abjure, je maudis et je déteste l'erreur et l'hérésie du mouvement de la terre, etc. » L'abjuration achevée, l'assemblée de théologiens qui formait le tribunal condamna Galilée à la prison pour un temps indéfini, avec ordre de réciter, une fois par semaine pendant trois ans, les sept psaumes de la pénitence. On donna pour prison au savant le logement d'un des officiers supérieurs du tribunal, avec faculter de se promener dans tout le palais, et d'y recevoir des visites. Les peintres ont usé d'une exagération poétique lorsqu'ils ont représenté Galilée au fond d'un sombre cachot.

22 juin 1853
Le baron Haussmann est nommé Préfet de la Seine. A propos de toute la transformation de Paris réalisée par le baron Haussmann, Victor Hugo écrivait sur le mode ironique : « Je ne désespère pas que Paris vu à vol d'oiseau ne présente aux yeux cette richesse de lignes, cette opulence de détails, cette diversité d'aspects, ce je ne sais quoi de grandiose dans le simple et d'inattendu dans le beau qui caractérise un damier ! »
christian
christian

Nombre de messages : 2267
Age : 65
Localisation : Bruxelles (1030)
Date d'inscription : 31/01/2005

http://membres.heberg-forum.net/monde-elodie/forums.html

Revenir en haut Aller en bas

Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 Empty Re: Discussions - évènements du passé à la même date

Message par carole.muller Jeu 22 Juin 2006, 07:44

Bonjour et bonne journée grand Merci Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 Bisou
carole.muller
carole.muller

Nombre de messages : 1367
Date d'inscription : 12/06/2005

Revenir en haut Aller en bas

Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 Empty Re: Discussions - évènements du passé à la même date

Message par christian Jeu 22 Juin 2006, 07:58

BonjourCarole et à tout le monde et passez un bon jeudi

Le temps s'est fort radouci et il faudra mettre un léger pull ce matin.

Bonne fête aux Alban

Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 Dmqa018g
christian
christian

Nombre de messages : 2267
Age : 65
Localisation : Bruxelles (1030)
Date d'inscription : 31/01/2005

http://membres.heberg-forum.net/monde-elodie/forums.html

Revenir en haut Aller en bas

Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 Empty Re: Discussions - évènements du passé à la même date

Message par Aless Jeu 22 Juin 2006, 11:07

Merci Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 Enaccord
Bonne fête aux Alban !
Bonne journée Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 Bisou
Aless
Aless
Administrateur

Masculin
Nombre de messages : 29437
Age : 36
Localisation : Belgique
Date d'inscription : 05/02/2005

Revenir en haut Aller en bas

Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 Empty Re: Discussions - évènements du passé à la même date

Message par Chris Jeu 22 Juin 2006, 16:03

Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 Hu Christian Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 Enaccord

bonne Fête aux Alban Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 Fetes20
Chris
Chris

Nombre de messages : 2658
Age : 50
Localisation : metz 57
Date d'inscription : 10/02/2006

Revenir en haut Aller en bas

Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 Empty Re: Discussions - évènements du passé à la même date

Message par Lauriane Jeu 22 Juin 2006, 20:05

Saint Rodolphe - Saint Alban - Saint Leufroy (ou Saint Fleuroy)

bonne fête à eux

Saint Alban
bonne fête à eux
Lauriane
Lauriane

Féminin
Nombre de messages : 14250
Age : 32
Localisation : La chartre sur le loir
Date d'inscription : 19/04/2005

Revenir en haut Aller en bas

Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 Empty Re: Discussions - évènements du passé à la même date

Message par christian Ven 23 Juin 2006, 00:26

22 juin 1636

Le Japon se replie sur lui-même



Le 22 juin 1636, interdiction est faite aux Japonais de quitter leurs îles et de construire des bateaux. Avec cette décision du pouvoir central, le vieil empire du Japon se replie sur lui-même pour plus de deux cents ans.


Bon accueil des Portugais


Situé à l'extrémité du Vieux Monde, face à l'immensité de l'océan Pacifique, l'archipel du Japon fut connu des Occidentaux par les on-dit de Marco Polo, au XIVe siècle seulement. Christophe Colomb rêva d'atteindre cet empire mythique du bout du monde que Marco Polo appelait Cipango (*). Mais c'est à la faveur d'une tempête qu'un premier navire européen touche l'île de Tanegashima en 1543. Il s'agit de commerçants portugais en provenance du port chinois de Macao. De retour chez eux, ils donnent des précisions sur le mystérieux empire et sa société féodale, qui rappelle le Moyen Âge européen avec sa noblesse terrienne et sa classe de chevaliers.

Arrivent des navires marchands chargés d'épices. Ils reçoivent bon accueil des Japonais. Ils sont rapidement suivis de missionnaires catholiques. Le premier est l'un des fondateurs de la Compagnie de Jésus, Saint François-Xavier. Sa foi et son ardeur lui valent de convertir en deux ans, de 1549 à 1551, des villages entiers. Trente ans après son passage, on compte 150.000 convertis et 200 églises, principalement autour de Nagasaki, sur l'île méridionale de Kyushu.

Les nouveaux-venus, Portugais, Espagnols, Anglais et Hollandais, introduisent dans l'archipel le commerce et le christianisme mais aussi les techniques et les idées de la Renaissance occidentale. Les Japonais adoptent ces nouveautés avec empressement.


Révolution politique


Dans le même temps, le Japon féodal s'unifie sous l'action de trois chefs de guerre successifs. Le premier, Oba Nobunaga (39 ans), renverse en 1573 le shogun Ashikaga, autrement dit le maire du palais qui administre le pays au nom de l'empereur («shogun» est l'abrégé de général en chef contre les Barbares).

Nobunaga devient dictateur (gondaïnagon), combat les sectes bouddhistes militaires et soumet les grands seigneurs féodaux des régions centrales, les daimyos. Les guerres privées se raréfient.

Le 29 juin 1575, le dictateur affronte le clan Takeda à Nagashino. Cette bataille a donné lieu à un film mémorable d'Akira Kurosawa en 1980 : Kagemusha. Elle met aux prises des dizaines de milliers d'hommes et se signale par l'utilisation à grande échelle des armes à feu.

Mettant à profit les enseignements des Occidentaux, le général Nobunaga a équipé ses troupes de 3.000 mousquets. Et pour la première fois dans l'histoire du Japon, des fantassins ont raison d'une armée de cavaliers bushis (nom donné aux chevaliers du Moyen Âge japonais). Devenu paranoïaque et désireux de se faire adorer comme un dieu, le dictateur est poussé au suicide en 1582.

Toyotomi Hideyoshi (46 ans), lieutenant de Nobunaga, poursuit l'oeuvre unificatrice de ce dernier. Il tente même de conquérir la Corée. Sa mort donne lieu à des rivalités entre les grands seigneurs du pays. C'est finalement un autre lieutenant de Nobunaga du nom de Ieyasu Tokugawa (56 ans) qui l'emporte. Il défait ses adversaires les 20 et 21 octobre 1600, à Sekigahara, dans une grande bataille qui met aux prises près de 200.000 hommes.

Trois ans plus tard, Ieyasu Tokugawa restaure à son profit le shogunat, autrement dit la fonction de maire du palais ou de Premier ministre, avec un pouvoir quasiment absolu.

Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 TokugawaIeyasu
Ieyasu Tokugawa


L'empereur, descendant selon la mythologie de la déesse Amaterasu, ne conserve qu'une autorité très symbolique et d'ordre spirituel. Il continue de résider à Kyoto (la capitale de l'Ouest), dans des conditions précaires. De son côté, le nouveau shogun déplace sa propre résidence à Édo, aujourd'hui plus connue sous le nom de Tokyo (la capitale de l'Est).

Pour mieux assurer sa domination sur les grand seigneurs rebelles, les daimyos, Ieyasu Tokugawa les contraint à résider au moins un an sur deux à Édo et à y laisser leur famille (le roi Louis XIV n'agira pas différemment à Versailles, en France).

Le shogunat allait demeureur dans la famille des Tokugawa jusqu'à son abolition en 1867 par l'empereur Meiji, désireux de réouvrir enfin son pays à la modernité. Cette longue période de deux siècles et demi, caractérisée par une stabilité et une prospérité relatives, est dite «période d'Édo». Illustrée par de grands artistes comme Hokuzai ou Outamaro, elle marque la transition entre le Moyen Âge japonais et l'ère moderne.


Fermeture


À la mort de Ieyasu, en 1616, son troisième fils Hidetada lui succède. Dès 1623, il cède le titre de shogun à son deuxième fils Iemitsu. Il appartient à ce dernier de boucler définitivement le Japon et de briser l'essor du christianisme local.

Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 Shogun
Le Shogun


Dès 1597, peu avant sa mort, Toyotomi Hideyoshi avait entamé des persécutions contre les chrétiens, craignant que ceux-ci ne se fassent les agents d'une colonisation européenne ou ne viennent au secours des seigneurs féodaux.

Les chrétiens s'affaiblissent eux-mêmes du fait des rivalités entre missionnaires dominicains, franciscains et jésuites, ainsi que de l'arrivée, à partir de 1600, de protestants hollandais.

Reprenant la politique de son prédécesseur, Ieyasu interdit le christianisme en 1612.

Avec une belle constance, Hidetada poursuit la politique anticatholique de ses prédécesseurs et en 1623, fait brûler vif cinquante chrétiens à Édo. L'année suivante, les navires espagnols, suspectés d'amener des missionnaires, sont interdits dans tous les ports de l'archipel.

La méfiance à l'égard de l'influence étrangère aboutit enfin, douze ans plus tard, à l'interdiction de tout déplacement à l'étranger. Mais une révolte éclate chez les paysans catholiques de la presqu'île de Shimabara, près de Nagasaki. Le shogun réussit à la mater après deux mois de siège, avec l'aide des Hollandais. Tous les rebelles sont massacrés.

Pour finir, Iemitsu Tokugawa expulse tous les Européens, ne tolérant que quelques marchands Hollandais de la Compagnie des Indes Orientales sur l'îlot de Dejima, à Nagasaki. Toutes les avancées techniques et scientifiques dont avait bénéficié le Japon sont répudiées. Le conservatisme triomphe.
christian
christian

Nombre de messages : 2267
Age : 65
Localisation : Bruxelles (1030)
Date d'inscription : 31/01/2005

http://membres.heberg-forum.net/monde-elodie/forums.html

Revenir en haut Aller en bas

Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 Empty Re: Discussions - évènements du passé à la même date

Message par christian Ven 23 Juin 2006, 00:28

22 juin 1940

Armistice entre le IIIe Reich et la France



Le 22 juin 1940 est conclu l'armistice entre le IIIe Reich allemand et les représentants du gouvernement français de Philippe Pétain.

Se méprenant sur Hitler, le maréchal Pétain croit pouvoir traiter avec celui-ci comme, soixante-dix ans plus tôt, Thiers négocia avec Bismarck. Dans l'honneur et le respect mutuel. La réalité sera on ne peut plus différente.


Humiliation


Désireux de laver l'humiliation de 1918, Hitler exige de signer l'armistice à Rethondes, en forêt de Compiègne, dans le wagon historique où le maréchal Foch et les plénipotentiaires allemands se retrouvèrent pour l'armistice du 11 novembre 1918. L'idée lui en est venue un mois plus tôt, lors de l'offensive victorieuse de ses chars sur Abbeville.

Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 HitlerCompiegne1940


Selon le récit du journaliste américain William Shirer présent sur place (*), le Führer arrive en Mercedes dans la fameuse clairière le 21 juin à 15h15. Il prend le temps de décrypter l'inscription en gros caractères : «Ici, le 11 novembre 1918, succomba le criminel orgueil de l'Empire allemand, vaincu par les peuples libres qu'il avait essayé d'asservir». Puis il entre dans le wagon historique et s'assoit à la place où s'était tenu le maréchal Foch.

Il est entouré du maréchal Hermann Goering, du ministre des Affaires étrangères Joachim von Ribbentrop, du maréchal Wilhelm Keitel et du général Alfred Jodl (ce dernier signera à Reims, cinq ans plus tard, la capitulation de son pays). Quelques minutes plus tard arrive la délégation française, conduite par le général Charles Huntziger, commandant la IIe Armée de Sedan, et composée d'un amiral, d'un général d'aviation et d'un civil, Léon Noël, ancien ambassadeur en Pologne.

Le maréchal Keitel présente un texte en 24 articles qui exclut toute revendication sur les colonies et sur la flotte de guerre, pour éviter que colons et marins français n'y trouvent motif de se rallier aux Britanniques, encore invaincus. Hitler et sa suite quittent le wagon après la lecture de ce préambule, laissant les négociateurs entre eux.

Huntziger dénonce alors des conditions autrement plus dures que celles imposées à l'Allemagne en 1918. Comme une ligne téléphonique fonctionne encore à travers le front, le plénipotentiaire français obtient de s'entretenir du texte avec le général Weygand, replié à Bordeaux avec le gouvernement.


Déshonneur


Le général Huntziger ne voit dans les conditions d'armistice «rien qui soit, directement contraire à l'honneur en particulier pour le point envisagé [le sort de la flotte de guerre]».

Weygand s'indigne cependant de l'article 19 qui exige que la France remette à l'Allemagne «sur sa demande tous les ressortissants allemands désignés par le gouvernement du Reich». Il s'agit rien moins que de trahir la parole donnée aux réfugiés politiques et aux juifs allemands. Mais Keitel ne veut pas entendre parler de sa suppression et les Français s'inclinent.

Les Français acceptent également une clause stipulant que leurs nationaux qui combattraient avec un autre pays contre l'Allemagne seraient traités en «francs-tireurs», autrement dit fusillés sur le champ. Croyant en une conclusion rapide de la guerre, ils acceptent que les prisonniers ne soient pas rendus à la liberté avant la signature d'un traité de paix en bonne et due forme. Résultat : un million et demi de soldats croupiront pendant quatre ans en Allemagne.

La convention d'armistice prévoit l'instauration d'une «zone libre» au sud du pays. C'est une astuce des Allemands pour dissuader les dirigeants français d'instaurer un gouvernement en exil et les garder à sa portée.

Après bien des atermoiements, Keitel impose à la délégation française de conclure. L'armistice est signé le 22 juin à 18h50.

Deux jours plus tard, à 19h35, est signé à Rome l'armistice franco-italien. Au vu des médiocres performances de ses troupes, Mussolini ne peut obtenir que l'annexion d'une bande de quelques centaines de mètres à la frontière et la démilitarisation d'une bande de 80 kilomètres en France et en Tunisie.


Cessez-le-feu


La sonnerie du cessez-le-feu résonne le 25 juin à 0h35, soit six semaines après le début de l'invasion. Dans l'esprit de beaucoup, l'armistice (*) doit être suivi d'un traité de paix en bonne et due forme. Celui-ci ne se concrétisera jamais, laissant la France dans un état de sujétion jusqu'à la fin de la guerre mondiale.

Sans attendre la fin des combats sur le sol français, les 8.000 appareils de l'aviation allemande ont engagé la bataille d'Angleterre. Mais malgré des bombardements et des raids qui dureront jusqu'en mars 1941, ils se montrent incapables de faire plier le pays que dirige d'une poigne de maître Winston Churchill depuis le 10 mai 1940.

______________________________________________________________________________

«The lonely year»


La défection de la France (ainsi que de la Belgique et de la Pologne) laisse le Royaume-Uni seul face à Hitler. Pendant un an jour pour jour, du 22 juin 1940 (armistice franco-allemand) au 22 juin 1941 (invasion de l'URSS par la Wehrmacht), les Britanniques vont devoir résister seuls aux attaques allemandes, en ne bénéficiant que de l'aide matérielle des États-Unis et du soutien en hommes de ses dominions, tels le Canada. Cette période héroïque est connue comme «the lonely year» («l'année solitaire»).
______________________________________________________________________________


Soulagement


Les Français, soulagés, pensent qu'avec l'armistice, la guerre est terminée. Ils aspirent au retour à la normale et à la libération des prisonniers, dont le sort va déterminer pour une bonne partie l'attitude des gouvernants français. Ils font confiance au prestigieux Maréchal, l'un des hommes les plus estimés de l'entre-deux-guerres, qui avait brillamment résisté à l'offensive allemande de Verdun en 1916. «Le feu tue !», disait-il volontiers pour signifier son souci d'épargner le sang de ses hommes.
La majorité ne mesurera que sur le tard toute l'abjection du nazisme, avec notamment le massacre d'Oradour-sur-Glane.

Sitôt l'armistice signé, le gouvernement est remanié. L'ancien leader socialiste Pierre Laval devient vice-président du Conseil. Trompé par un vieux sentiment pacifiste, cet ancien leader de l'extrême-gauche socialiste se montre partisan de la collaboration avec le vainqueur.

______________________________________________________________________________

1.850.000 prisonniers


Entre l'invasion allemande du 10 mai 1940 et l'armistice du 22 juin, la guerre éclair a fait 100.000 morts parmi les troupes françaises, ce qui témoigne d'une très forte volonté de résistance de la part de celles-ci.

Mais la défaite venue, les Allemands ont capturé uin total de 1.850.000 combattants, parmi lesquels 36.000 officiers et 176 généraux. Les hommes de troupe et les sous-officiers seront transférés dès septembre 1940 en Allemagne, dans des camps appelés stalags. Les officiers auront droit à des camps moins inconfortables appelés oflags.

Les uns et les autres seront placés sous la protection de la convention de Genève relative aux prisonniers de guerre. La moitié ne retrouveront pas la France avant avril 1945.
______________________________________________________________________________


Résistance


Dans les mois qui suivent l'invasion de la France, dans le pays et à Londres, une poignée seulement de Français songent à préparer la revanche... Parmi eux aucun pacifiste ni aucun communiste mais surtout des militants chrétiens et des royalistes !

«Faut-il rappeler que, sans parler de de Gaulle, réputé avoir eu, à certains moments de sa vie, une sympathie pour la monarchie, bon nombre de combattants de la France libre en ont eu aussi : de Lattre de Tassigny, Leclerc, Montsabert, Edmond Michelet étaient royalistes ainsi que l'homme qui a tiré sur Pierre Laval, Colette ; et celui qui, à Alger, a tué Darlan, Bonnier de la Chapelle ; bien des écrivains qui ont gagné la Résistance étaient également royalistes : Claude Roy, Debu-Bridel, D. Cordier, Claude Morgan, mais ils n'ont jamais été regroupés sous cette étiquette» (*).

À cette énumération très incomplète de l'historien Marc Ferro, il faut pour le moins ajouter le nom de Honoré d'Estienne d'Orves, lieutenant de vaisseau rallié à de Gaulle dès 1940. Il est envoyé en France pour des actions de renseignements sur les arsenaux et les navires de guerre. Trahi, il est capturé et condamné à mort par un tribunal militaire allemand. Il meurt le 29 août 1941 au Mont-Valérien en pardonnant à ses bourreaux. Il a 40 ans.
christian
christian

Nombre de messages : 2267
Age : 65
Localisation : Bruxelles (1030)
Date d'inscription : 31/01/2005

http://membres.heberg-forum.net/monde-elodie/forums.html

Revenir en haut Aller en bas

Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 Empty Re: Discussions - évènements du passé à la même date

Message par christian Ven 23 Juin 2006, 00:28

vendredi 23 juin 2006. Sainte Audrey

dicton du jour

Le sage dit qu'à la Sainte-Audrey,
Mieux vaut suer que grelotter



Cela s'est passé un 23 juin...

1789 -- 23 juin
Nous ne sortirons que par la force des baïonnettes"
Au cours d'une séance des Etats généraux ouvert le 4 mai 1789, le marquis de Dreux-Brézé, grand maître des cérémonies du roi, veut faire sortir le tiers-état de la salle. Le comte de Mirabeau, député du tiers-état d'Aix-en-Provence, lui rétorque : "Allez dire au roi que nous sommes ici par la volonté du peuple et que nous n'en sortirons que par la force des baïonnettes". Mirabeau s'impose dès lors comme l'un des principaux orateurs du tiers-état, puis de l'Assemblée nationale.

1868 -- 23 juin
La première machine à écrire
L'imprimeur américain Christopher Latham Sholes reçoit un brevet pour son invention qu'il appelle "type-writer" (machine à écrire). Les textes sont uniquement en majuscules et, le papier étant caché sous le mécanisme, on ne voit pas ce que l'on tape. Le brevet sera racheté par l'armurier Remington en 1873, qui perfectionnera la machine, avec les retours chariot et les sauts de lignes, et entreprendra sa fabrication en série.

1894 -- 23 juin
Fermeture du premier Congrès Olympique
Le premier Congrès olympique international (CIO) de l’ère contemporaine, qui a pour objectif le rétablissement des Jeux Olympiques antiques, a lieu à l’Université de la Sorbonne à Paris. Le baron Pierre de Coubertin a ainsi pu réaliser son rêve. A sa demande, le premier président du CIO est un Grec. Coubertin sera lui-même président de 1896 à 1925.

1916 -- 23 juin
Les Allemands aux portes de Verdun
Après une attaque au phosgène, gaz toxique, les Allemands, qui sont alors très proches de Verdun, lancent une attaque que von Falkenhayn souhaite décisive. Mais faute d’avoir pu attaquer avant, les gaz devant se dissiper, ils font face à des ennemis qui ont su se réorganiser. Mangin lancera d’ailleurs des contre-attaques dès le lendemain. Mais celles-ci se révèleront aussi infructueuses.

1953 -- 23 juin
Prémisses d'un parti socialiste européen
La Confédération des partis socialistes de la communauté européenne prend naissance dans le cadre de la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA). Ce premier groupe parlementaire socialiste européen annonce une collaboration durable des socialistes allemands et français ou encore travaillistes anglais. Il prendra successivement les noms de Parti des socialistes européens puis en 1992 de Parti Socialiste Européen (PSE). Il a pour but de dépasser les clivages nationaux. Une des expressions de cette volonté sera la collaboration entre Mitterrand et Willy Brandt.

1956 -- 23 juin
Nasser président d'Égypte
Au terme d'un référendum où 99,84% des votants se sont portés sur son nom, Gamal Abdel Nasser est élu président de la République. Depuis l'éviction de Mohammed Naguib en 1954, Nasser est devenu le chef de la révolution égyptienne et a su s'imposer comme l'un des leaders du tiers-monde à la conférence de Bandung en 1955. Le Raïs (chef) sera à la tête de l'Égypte jusqu'à sa mort en 1970.

1985 -- 23 juin
Un Boeing d'Air India explose en vol
Les 329 passagers du Boeing 747 d'Air India sont tués dans l'explosion de leur appareil, au-dessus de la mer d'Irlande. L'avion assurait la liaison entre Toronto (Canada) et New-Delhi (Inde). L'enquête montrera qu'il ne s'agit pas d'une erreur technique ou humaine, mais d'un attentat à la bombe commis par les extrémistes sikhs. Les sikhs demandent notamment la création d'un Khalistan indépendant.

1991 -- 23 juin
Sonic the Hedgehog donne de la vitesse à la Mega Drive
Face au succès mitigé de la Mega Drive, Sega décide de prendre les choses en main et de créer en interne un jeu vitrine équivalent de Super Mario chez Nintendo. En effet, Sega n’a pas de véritable mascotte et, surtout, les jeux développés par les éditeurs sous-exploitent les possibilités de la console 16 bits. Le petit hérisson bleu a donc une double mission : donner une image de marque à Sega et produire un jeu basé sur la vitesse. La réussite est au rendez-vous et participera au succès de la Mega Drive.

1994 -- 23 juin
Opération Turquoise au Rwanda
Le conseil de sécurité de l'ONU autorise l'opération française au Rwanda (Afrique centrale). Les casques bleus français ont pour mission de protéger les civils et la distribution de l'aide humanitaire. Depuis la mort du président Juvénal Habyarimana en avril, la garde présidentielle et les miliciens hutus ont perpétrés de terribles massacres. Excepté l'intervention tardive de la France, les grandes démocraties n'ont pas réagi. Le génocide rwandais a fait entre 500 000 et 1 million de victimes, pour une population de 7 millions d'habitants

2004 -- 23 juin
Sortie du deuxième épisode de Shrek
La compagnie de Spielberg, DreamWorks, renvoie dans les salles son ogre, sa princesse et son âne pour prolonger le conte de fées inauguré trois ans plus tôt. Shrek 2 s’enrichit d’un nouveau personnage, le Chat Potté. Après avoir sauvé la princesse Fiona, Shrek doit se faire accepter par sa belle famille.


Et aussi ce jour-là...

23 juin 79
Mort de Vespasien. Celui qui donna au monde l'expression « l'argent n'a pas d'odeur » était laid. Son visage, toujours extrêmement congestionnné, semblait plissé comme une vieille pomme. Il adorait les plaisanteries bouffonnes, grossières et qui ne reflétaient pas toujours un très bon goût. En montant sur le trône, à la mort de Néron, il héritait d'une lourde succession. Les caisses de l'État étaient non seulement vides, mais, s'il faut en croire Suétone, endettées de quarante milliards de sesterces. Cependant Vespasien était doué d'un naturel heureux et traitait les affaires avec maestria. Pour faire rentrer de l'argent, l'Empereur réalisa de si sévères économies qu'il se fit une solide réputation d'avarice. Pour renflouer son trésor, aucune somme, si minime soit-elle, n'était négligeable. Il commença non seulement par rétablir tous les impôts abolis, mais en créa de nouveaux. Son imagination fut dans ce domaine on ne peut plus fertile. Pourquoi ne pas taxer jusqu'aux besoins naturels des Romains ? Et c'est ainsi que naquirent ce que nous appelons encore aujourd'hui les vespasiennes, ce qui, pour l'Empereur désargenté, se montra particulièrement fructueux. Ainsi, un jour, son fils lui rapporta que dans la haute société, certains se montraient choqués par cette source inattendue de revenus. Vespasien mit alors une pièce de monnaie sous le nez de son fils en lui demandant ironiquement s'il trouvait « que cet argent avait de l'odeur ! »

23 juin 1305
Traité d'Athis par lequel Philippe le Bel rend la Flandre à Robert de Béthune contre les villes de Lille et de Douai.

23 juin 1703
Naissance à Breslau d'une future reine de France, Marie Leczinska. Louis XV avait tout juste quinze ans lorsque son ministre, le duc de Bourbon, lui chercha activement une épouse. Lejeune roi était beau, « le plus joli qu'il fût possible », écrivait Saint-Simon. « Il ressemblait à l'Amour », dira également plus tard le marquis d'Argenson. Le duc de Bourbon commença par rédiger une liste de toutes les princesses d'Europe susceptibles de pouvoir devenir reine de France. Ce fut finalement Marie Leczinska, polonaise habitant avec ses parents à Wissembourg, qui fut choisie. On savait simpplement à son sujet qu'elle était « bien faite et bien élevée ». Cependant, Marie avait alors vingt-deux ans, c'est-à-dire six ans de plus que le roi, mais on ne s'arrêta pas à de telles considérations. La date du mariage fut enfin décidée. Le roi partit à la rencontre de sa fiancée et la première entrevue eut lieu à Moret, près d Fontainebleau. On raconte que les dames de la Halle qui avaient, elles aussi, fait le voyage, vinrent féliciter les époux en ces termes : Madame, j'apportons nos plus belles truffes à Votre Majesté ; je souhaiterions en avoir davantage. Mangez-en beaucoup et faites en manger beaucoup au Roi ; car cela est fort bon pour la génération. Nous vous souhaitons une bonne santé et j'espérons que vous nous rendrez tous heureux ! Truffes ou non, Louis XV, après une nuit de noces meublée par sept effusions, paraît-il, va devenir très amoureux de sa femme.

23 juin 1770
Mort d'Akenside, poète anglais, fils d'un boucher de Newcastle. Son plus célèbre ouvrage a pour titre les Plaisirs de l'imagination, et est écrit en vers blancs. La poésie d'Akenside respire l'amour et la liberté civile et religieuse.

23 juin 1789
En séance de lit de justice, le roi fait savoir au Tiers-Etat qu'il casse ses arrêtés. Mirabeau refuse de se soumettre.

23 juin 1828
Usurpation et contre-révolution opérée en Portugal par don Miguel, qui avait été nommé, le 3 juillet 1827, régent du royaume de Portugal et des Algarves par un décret de don Pedro, rendu à Rio Janeiro, et avait été fiancé à dona Maria, fille de don Pedro, le 29 octobre 1826.
christian
christian

Nombre de messages : 2267
Age : 65
Localisation : Bruxelles (1030)
Date d'inscription : 31/01/2005

http://membres.heberg-forum.net/monde-elodie/forums.html

Revenir en haut Aller en bas

Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 Empty Re: Discussions - évènements du passé à la même date

Message par carole.muller Ven 23 Juin 2006, 07:43

Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 Hu Cricri Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 Bisou
carole.muller
carole.muller

Nombre de messages : 1367
Date d'inscription : 12/06/2005

Revenir en haut Aller en bas

Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 Empty Re: Discussions - évènements du passé à la même date

Message par christian Ven 23 Juin 2006, 07:58

Bonjour Carole et bonjour à tout le forum

Beau temps annoncé pour ce vendredi et des températures entre 19 et 24° C.

Bonnne fête aux Audrey


Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 5vp5czg5
christian
christian

Nombre de messages : 2267
Age : 65
Localisation : Bruxelles (1030)
Date d'inscription : 31/01/2005

http://membres.heberg-forum.net/monde-elodie/forums.html

Revenir en haut Aller en bas

Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 Empty Re: Discussions - évènements du passé à la même date

Message par Séverine Ven 23 Juin 2006, 12:46

Merci Christian, coucou Carole !
Je vous souhaite une bonne journée à tous et bonne fête aux Audrey !
Séverine
Séverine
Administratrice
Administratrice

Féminin
Nombre de messages : 33586
Date d'inscription : 30/12/2004

http://www.forum-elodie-frege.org

Revenir en haut Aller en bas

Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 Empty Re: Discussions - évènements du passé à la même date

Message par Chris Ven 23 Juin 2006, 16:42

Merci Christian, Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 Enaccord


Bonne fête aux AUDREY , ( c'est la fête de ma nièce ) Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 Fetes20 Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 Fetes20 Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 Fetes20 Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 Fetes20
Chris
Chris

Nombre de messages : 2658
Age : 50
Localisation : metz 57
Date d'inscription : 10/02/2006

Revenir en haut Aller en bas

Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 Empty Re: Discussions - évènements du passé à la même date

Message par Aless Ven 23 Juin 2006, 16:45

Merci Cricri !
Bonne fête aux Audrey !
Bon après-midi Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 Enaccord
Aless
Aless
Administrateur

Masculin
Nombre de messages : 29437
Age : 36
Localisation : Belgique
Date d'inscription : 05/02/2005

Revenir en haut Aller en bas

Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 Empty Re: Discussions - évènements du passé à la même date

Message par Lauriane Ven 23 Juin 2006, 20:04

Sainte Audrey

bonne fête à elles
Lauriane
Lauriane

Féminin
Nombre de messages : 14250
Age : 32
Localisation : La chartre sur le loir
Date d'inscription : 19/04/2005

Revenir en haut Aller en bas

Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 Empty Re: Discussions - évènements du passé à la même date

Message par christian Sam 24 Juin 2006, 01:58

23 juin 1865

Stand Watie, le dernier rebelle



Le 23 juin 1865, le dernier général confédéré dépose les armes et se rend avec le reste de ses troupes aux forces de l'Union, deux mois après la capitulation de Robert Lee et de l'Armée de Virginie face à Ulysses Grant.

Symbole à la fois de deux causes perdues pour lesquelles il a lutté, le général de brigade Stand Watie a la particularité d'être le seul Indien à avoir atteint le grade de général durant la Guerre de Sécession.


Un traité au goût amer


Né en Georgie le 12 décembre 1806, De-Ga-Ta-Ga, de son nom anglicisé Stand Watie, «celui qui se tient fermement debout», joua un rôle politique de premier plan dès le début des années 1830 à la tête de la nation cherokee, face au gouvernement des États-Unis.

Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 StandWatie
Stand Watie


Il fut un des signataires du traité de New Echota en 1835, par lequel les Cherokees cédèrent les terres ancestrales de Caroline du Nord et de Georgie aux États-Unis, en échange d'argent et de terres dans le Territoire Indien (actuellement l' État d'Oklahoma).

Ce traité fut rejeté par près de 90% des Indiens cherokee et scinda la communauté en deux factions rivales qui s'opposèrent violemment jusqu'au milieu des années 1840. Environ 2.000 Cherokees seulement se rendirent volontairement sur leurs nouvelles terres et il fallut l'intervention des forces fédérales, aidées de la milice de Georgie, en 1838, pour faire appliquer les clauses du traité.

4.000 Indiens périrent lors de leur exode forcé, et un millier s'échappèrent en se cachant dans les montagnes. Cet épisode dramatique de l'histoire cherokee est connu sous le nom de «Trail of Tears» (le Chemin des Larmes).

Éduqué, riche, vivant à l'occidentale, Stand Watie était de son côté devenu un propriétaire d'esclaves ainsi que beaucoup d'autres Indiens du Sud.

On estime qu'environ 1.600 esclaves noirs travaillaient pour le compte de propriétaires cherokees. Comme leurs homologues blancs, ceux-ci étaient partagés sur le caractère profondément immoral de l'esclavage.


Les Cherokees au service de la Confédération


Lorsque éclate la guerre de Sécession, Stand Watie s'engage loyalement pour le Sud, espérant, en échange de son soutien, obtenir l'indépendance pour la Nation qu'il représentait.

Nommé colonel en juillet 1861, il forme un régiment de cavalerie cherokee qu'il met au service des armées confédérées. Son rayon d'action ne se limite pas exclusivement aux territoires indiens, bien que les Indiens soient en principe exempts de service en-dehors de leurs terres.

Les troupes de Stand Watie participent ainsi à de nombreux engagements et se font rapidement remarquer par leur bravoure et leur intrépidité. Elles sont aussi redoutables dans les batailles rangées menées aux côtés des troupes confédérées que lors d'escarmouches et de raids menés derrière les lignes de l'Union (une spécialité partagée par d'autres Sudistes, plus ou moins affiliés aux armées régulières).

Stand Watie est promu général de brigade en mai 1864, et reçoit le commandement de la 1ère Brigade Indienne.

Environ 3 .000 Cherokees ont ainsi servi la Confédération, dont la plupart sous les ordres de Stand Watie. D'après certaines estimations, la population cherokee est tombée de 21.000 âmes au début du conflit à 14.000 à la fin.

Malgré l'admiration et le respect que leur ont témoigné leurs frères d'armes blancs du Sud pour leur loyauté et leur courage, Stand Watie et les Cherokees sont sortis malheureusement de la guerre doublement perdants et oubliés.

Après la guerre, Stand Watie devient membre de la délégation des Cherokees du Sud durant la négociation du «Cherokee Reconstruction Treaty» de 1866. Il abandonne ensuite la vie politique et retourne vivre sur ses terres, où il meurt le 9 septembre 1871. C'est aujourd'hui une figure légendaire en Amérique du Nord.
christian
christian

Nombre de messages : 2267
Age : 65
Localisation : Bruxelles (1030)
Date d'inscription : 31/01/2005

http://membres.heberg-forum.net/monde-elodie/forums.html

Revenir en haut Aller en bas

Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 Empty Re: Discussions - évènements du passé à la même date

Message par christian Sam 24 Juin 2006, 01:59

23 juin 1848

Insurrection ouvrière à Paris



Le 23 juin 1848 éclatent à Paris de violentes émeutes de la Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 Faim00 provoquées par la fermeture des Ateliers nationaux.

Ces ateliers de bienfaisance avaient été créés quelques mois plus tôt par le gouvernement provisoire de la IIe République issue des journées révolutionnaires de Février. Ils avaient pour vocation de procurer aux chômeurs un petit revenu en échange d'un travail symbolique.

Le gouvernement provisoire, après qu'il les eût créés, avait publié dans la foulée un décret réduisant d'une heure la durée de la journée de travail pour tous les salariés parce que, selon ses termes, «un travail manuel trop prolongé non seulement ruine la santé mais en l'empêchant de cultiver son intelligence porte atteinte à la dignité de l'homme». C'est ainsi que la journée de travail était tombée à... dix heures à Paris et à onze en province (serait-ce que le travail était plus éprouvant à Paris qu'ailleurs ?).


La République trahit les ouvriers


Une Assemblée constituante est élue le 13 avril dans la précipitation pour mettre en place les institutions de la IIe République. Le suffrage universel amène à l'Assemblée une forte majorité de notables provinciaux, très conservateurs et méfiants à l'égard du peuple ouvrier de Paris.

Dans l'attente d'une Constitution, c'est une Commission exécutive issue de l'Assemblée qui dirige le pays. Elle décide le 20 juin de supprimer les Ateliers nationaux avec l'espoir d'étouffer ainsi l'agitation ouvrière. C'est le contraire qui se passe. Sur 120.000 ouvriers licenciés par les Ateliers nationaux, 20.000 descendent dans la rue le 23 juin 1848. Ils forment jusqu'à 400 barricades.

Sans excès de précaution, la Commission exécutive charge le général Louis-Eugène Cavaignac de la répression. Celle-ci est terrible, à la mesure de l'effroi qu'éprouvent les bourgeois de l'Assemblée. Le 25 juin 1848, les insurgés résistent encore à l'Est de la capitale, entre Bastille et Nation.

Monseigneur Denis Affre, archevêque de Paris (55 ans), s'interpose entre les insurgés et la troupe, sur une grosse barricade, à l'angle des rues de Charenton et du faubourg Saint-Antoine. Un crucifix à la main, cet homme d'un naturel timide appelle les frères ennemis à la réconciliation. Les coups de feu s'interrompent. Mais un roulement de tambour réveille les pulsions de mort. Les coups de feu reprennent. L'archevêque s'écroule. Il murmure avant de mourir : «Le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis».

Le lendemain, le général Lamoricière prend d'assaut cette barricade ainsi que toutes celles qui suivent (au total 65 entre Bastille et Nation !). C'est la fin de l'insurrection.

Au total, du 23 au 26 juin, en trois jours de combats dans l'ensemble de la capitale, on relève 4.000 morts parmi les insurgés et 1.600 parmi les forces de l'ordre.

Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 Juin1848StAntoineGobaut


Le gouvernement républicain arrête 15.000 personnes et en déporte des milliers sans jugement. Les journées de Juin 1848 coupent la IIe République de sa base populaire. Signe des temps, le 9 septembre 1848, le décret du 2 mars sur la journée de dix heures est abrogé.

Aux élections présidentielles de décembre 1848, l'absence d'une opposition républicaine de gauche et le discrédit dans lequel sont tombés les républicains permettent au prince Louis-Napoléon Bonaparte, neveu de l'Empereur, de se faire élire président de la République sans trop de mal, en promettant la paix et des réformes sociales.

_______________________________________________________________________________

Juin 1848 annonce la Commune


Alexis de Tocqueville (1805-1859) avait dénoncé dès janvier 1848 l'aveuglement de la bourgeoisie face à la montée des revendications sociales. Mais l'illustre écrivain fait aussi partie de la Commission exécutive qui siège pendant les émeutes de juin 1848.

Dans ses Souvenirs de cette période, il va rapporter plus tard un propos éclairant d'Adolphe Thiers, également membre de la Commission.

L'ancien ministre de Louis-Philippe, que les chansonniers surnomment "Foutriquet" en raison de sa petite taille, propose à la Commission rien moins que d'évacuer la capitale et d'y revenir en force pour éradiquer la racaille socialiste et ouvrière. Thiers avait déjà proposé un plan similaire à Louis-Philippe lors des émeutes de Février mais le roi l'avait rejeté avec horreur, ne voulant pas faire couler le sang du peuple.

La Commission exécutive de 1848 rejette également ce plan mais en mars 1871, quand il deviendra lui-même «chef du gouvernement provisoire de la IIIe République», Thiers l'appliquera pour de bon, ce qui aura pour effet de provoquer la tragédie de la Commune.

Le passage de Tocqueville vaut la peine d'être lu :

extrait :
M. Thiers pria Barrot, Dufaure, Rémusat, Lanjuinais et moi de le suivre dans un cabinet particulier; là, il nous dit : Je me connais en insurrection; celle-ci, croyez-moi, est la plus terrible qu'on ait encore vue. Dans une heure, les insurgés peuvent être ici, et nous serons massacrés individuellement. Ne pensez-vous pas qu'il conviendrait de nous entendre pour proposer à l'Assemblée, dès que cela nous paraîtra nécessaire et avant qu'il ne soit trop tard, de rappeler autour d'elle les troupes, afin que, placés au milieu d'elles, nous sortions tous ensemble de Paris pour aller transporter le siège de la République dans un lieu où nous puissions appeler l'armée et toutes les gardes nationales de France à notre aide ? » Il dit cela d'un ton très animé et avec plus d'émotion peut-être qu'il ne convient d'en montrer dans les grands périls.

Tocqueville, Souvenirs, écrit en 1851 (Folio, page 226)
_______________________________________________________________________________
christian
christian

Nombre de messages : 2267
Age : 65
Localisation : Bruxelles (1030)
Date d'inscription : 31/01/2005

http://membres.heberg-forum.net/monde-elodie/forums.html

Revenir en haut Aller en bas

Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 Empty Re: Discussions - évènements du passé à la même date

Message par christian Sam 24 Juin 2006, 02:00

samedi 24 juin 2006. Saint Jean-Baptiste

dicton du jour

La nuit de Saint-Jean,
Est la plus courte de l'an


Prends tes habits légers le 24 juin,
et reprends ceux d'hiver le lendemain.



Cela s'est passé un 24 juin...

1497 -- 24 juin
Cabot découvre le Labrador
Parti le 2 mai à bord du "Matthew", le capitaine d'origine génoise Giovanni Caboto (ou Jean Cabot) atteint le Labrador, une presqu'île du nord-est du Canada. Cinq ans après la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb, il a convaincu le roi d'Angleterre Henri VII, d'organiser une expédition maritime pour découvrir une route vers la Chine en passant plus au nord. Il aborde les îles de Cap-Breton et de Terre-Neuve et note la présence de bancs de morues. Les pêcheurs français et portugais se précipiteront vers ces nouvelles richesses.

1812 -- 24 juin
Le début de la campagne de Russie
La Grande Armée de l'empereur Napoléon 1er traverse le Niémen et force les frontières de l'empire du tsar Nicolas 1er. Les troupes napoléoniennes, fortes de près de 700 000 hommes, pénètreront sans difficulté à l'intérieur de la Russie jusqu'à Moscou. Mais, face à la résistance moscovite et au refus des Russes de négocier, Napoléon ordonnera la retraite. Cette opération tournera au désastre en raison de la rigueur de l'hiver et du manque de ravitaillement. Le 30 décembre, l'armée, réduite à environ 50 000 hommes, repassera le Niémen...

1827 -- 24 juin
Rejet de la loi "Justice et amour"
La loi "Justice et amour", destinée à définitivement museler la presse française est mise en échec par la Chambre des députés. Les royalistes modérés s’avèrent de plus en plus hostiles à un gouvernement qui refuse d’être en phase avec la société post-révolutionnaire et qui rêve encore au retour d’un régime digne de Louis XIV. Menée par Chateaubriand, qui ne partage pourtant pas tout à fait les aspirations des Libéraux, cette fronde achève de déstabiliser le pouvoir. Pour rétablir l’ordre, Charles X décidera de dissoudre la Chambre, mais cela ne sauvera pas Villèle qui ne lui survivra pas longtemps.

1901 -- 24 juin
Picasso expose
Un peintre andalou de 19 ans, Pablo Picasso, expose chez le marchand de tableaux Ambroise Vollard à Paris, 64 peintures d'inspiration impressionniste. Ces toiles frappent par la netteté du dessin et la violence des couleurs. Artiste protéiforme - périodes bleue et rose, cubisme, néoclassicisme, tentation surréaliste, expressionnisme... - Picasso bouleversera l'art moderne.

1947 -- 24 juin
Premières soucoupes volantes
Kenneth Arnold, jeune homme d’affaires et pilote privé, rapporte avoir observé "neuf engins bizarres" en survolant le mont Rainier, dans l’Etat de Washington. Il en parle à des journalistes qui emploient alors pour la première fois l'expression "flying saucers" (soucoupes volantes). De nombreux autres témoins feront alors part de la même observation. L'armée de l'air et le FBI (police fédérale) mèneront une enquête sur ces mystérieux disques.

1948 -- 24 juin
Début du blocus de Berlin
En riposte à la décision des Alliés de violer les accords de Postdam en fusionnant les zones d’occupation américaine, anglaise et française et en instaurant le Deutschemark, Staline décide d’établir un blocus autour de Berlin. Face à ce blocage, les occidentaux ne mettront que deux jours pour trouver une solution qui évite la guerre et dont l’efficacité, tant factuelle que symbolique, est garantie : il mettent en place un blocus aérien pour ravitailler la ville. Mais, désormais, la rupture entre les deux blocs, et par conséquent entre les deux Allemagnes, semble entérinée. Même si le blocus dure moins d’un an, Berlin-Ouest revêt son statut d’enclave pour plus de quarante ans.

1976 -- 24 juin
La réunification du Vietnam
Après le retrait des troupes américaines et la prise de Saigon par l'armée du Nord-Vietnam, le Vietnam est réunifié et la République socialiste proclamée. Le nouveau gouvernement engage le Sud-Vietnam dans une politique de nationalisation des entreprises et de collectivisation des terres, entraînant l'exode de milliers d'opposants qui s'enfuient par bateau : c'est le début des "boat people".

1984 -- 24 juin
Michael Jordan se présente à la draft
Avec des titres de champion et une médaille d’or en poche, Michael Jordan s’inscrit à la draft dans l’espoir de concrétiser sa carrière. Pourtant, il sera admis en troisième place par l’équipe des Chicago Bulls. Les responsables de ce choix ne se doutent pas qu’ils viennent d’engager celui qui deviendra le meilleur marqueur au monde.

1995 -- 24 juin
L'Afrique du Sud retrouve son honneur
Nelson Mandela arbore fièrement le maillot de son équipe qui fête son retour sur la scène du rugby international par une victoire. En effet, exclue des compétitions jusqu'en 1992 à cause de l'Appartheid, l'Afrique du Sud participe pour la première fois à la coupe du Monde et l'emporte sur la Nouvelle-Zélande en finale avec une équipe "mixte". Malmenée en demi-finale par l'équipe de France, elle commet un parcours sans faute et passe outre le phénomène Lomu, nouvelle star All Black.


Et aussi ce jour-là...

24 juin
Les feux de la Saint-Jean. Ils ont succédé aux feux sacrés que presque tous les peuples de l'Antiquité, Egyptiens, Perses ou Romains, allumaient à minuit le 21 juin, jour du solstice d'été. Avec l'époque chrétienne, la fête s'est maintenue, mais on l'a déplacée de quelques jours, simplement pour la faire coïncider le 24 juin, fête chrétienne de Saint-Jean-Baptiste. Si, à la campagne, la tradition la plus importante de la Saint-Jean demeurait les bûchers et les feux de joie, à Paris, la Saint-Jean était fêtée beaucoup plus solennellement. On dressait, sur la place de Grève, un immense bûcher qui n'était pas un simple entassement de branchages, mais une réelle construction en bois de soixante pieds de hauteur. A l'intérieur on y entassait des herbes nuisibles, telles que le chiendent. Tout au sommet de la pyramide, on plaçait un panier où se trouvaient enfermés deux douzaines de chats (parce qu'aux chats était liée une idée de sorcellerie), on y joignait un renard ou un loup, et même un ours. Tant pis s'ils ne font pas bon ménage, disait-on, ce n'est pas pour longtemps ! Quand tous les préparatifs se trouvaient terminés, le roi faisait une arrivée solennelle, accompagné des princes du sang, du gouverneur de Paris, du prévôt des marchands et tous les échevins, en grand habit de cérémonie, avec autour du cou des guirlandes de fleurs. On faisait tirer douze grosses pièces d'artillerie. Le roi tournait trois fois autour du bûcher. Après quoi, il y mettait lui-même le feu avec une torche de cire blanche, à poignée de velours cramoisi.

24 juin 1819
Baptêùe de la future reine Victoria. Au moment du baptême, on ne s'était pas mis d'accord sur le prénom que l'on donnerait à la petite fille. Aussi, lorsque l'archevêque de Canterbury demanda sous quel patronage on devait la baptiser, son père, le duc de Kent, répondit « Elisabeth », alors que, exactement au même moment, le prince Régent disait : « Alexandrina » Le père protesta mais, en l'occurrence, il devait passer après le parrain, et dut s'incliner. Il put néanmoins obtenir que le second prénom de l'enfant soit Victoria, celui porté par la duchesse de Kent. Plus tard, Victoria décidera de régner sous ce second nom. Elle avançait comme prétexte que le nom de sa mère ne pouvait être placé en second. En fait, Victoria lui semblait un heureux présage pour régner sur l'Angleterre.

24 juin 1826
Condamnation d'Henriette Cornier à la peine des travaux forcés à perpétuité et à la flétrissure. Les circonstances du crime de cette malheureuse fille ont soulevé des doutes de la plus haute gravité sur la monomanie du meurtre. Ces doutes ont été surtout exposés avec talent dans le Globe littéraire.

24 juin 1827
Ordonnance royale qui rétablit la censure en France, sous le ministère de MM. Villèle, Corbière et Peyronnet.

24 juin 1894
Le président de la République française, Sadi Carnot, est assassiné à Lyon par un anarchiste italient, Caserio. Il mourra le lendemain, et son corps sera inhumé au Panthéon, à Paris, auprès de celui de son illustre aïeul, Lazare Carnot.
christian
christian

Nombre de messages : 2267
Age : 65
Localisation : Bruxelles (1030)
Date d'inscription : 31/01/2005

http://membres.heberg-forum.net/monde-elodie/forums.html

Revenir en haut Aller en bas

Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 Empty Re: Discussions - évènements du passé à la même date

Message par Aless Sam 24 Juin 2006, 08:39

Merci Cricri !
Bonne fête aux Jean-Baptiste...
Bonne journée les amis Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 Bisou
Aless
Aless
Administrateur

Masculin
Nombre de messages : 29437
Age : 36
Localisation : Belgique
Date d'inscription : 05/02/2005

Revenir en haut Aller en bas

Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 Empty Re: Discussions - évènements du passé à la même date

Message par christian Sam 24 Juin 2006, 08:43

Bonjour Aless et vous tous et toutes du forum et d'ailleurs.

Je vous souhaite un Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 3wnvgnee

Il va faire beau et l'équipe de France s'est qualifiée pour les 1/8ème de finale de la coupe du Monde, que demandez de plus ?
Du bonheur évidemment et de la joie de vivre !

Bonne fête aux Jean-Baptiste et plus généralement aux Jean tout simplement.


Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 Qgx820fz
christian
christian

Nombre de messages : 2267
Age : 65
Localisation : Bruxelles (1030)
Date d'inscription : 31/01/2005

http://membres.heberg-forum.net/monde-elodie/forums.html

Revenir en haut Aller en bas

Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 Empty Re: Discussions - évènements du passé à la même date

Message par carole.muller Sam 24 Juin 2006, 09:58

Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 Hu Christian Toi aussi passe une tres bonne journée Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 Enaccord


Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 Temps04 et la joie de Vivre et bien sur de Chanter.


Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 229smd Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 229smd Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 229smd Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 229smd Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 Musique2 Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 Musique2 Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 Musique2 Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 Musique2 Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 Musique2
carole.muller
carole.muller

Nombre de messages : 1367
Date d'inscription : 12/06/2005

Revenir en haut Aller en bas

Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 Empty Re: Discussions - évènements du passé à la même date

Message par Lauriane Sam 24 Juin 2006, 13:50

Saint Jean-Baptiste


Bonne fête à eux Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 Triste10
Lauriane
Lauriane

Féminin
Nombre de messages : 14250
Age : 32
Localisation : La chartre sur le loir
Date d'inscription : 19/04/2005

Revenir en haut Aller en bas

Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 Empty Re: Discussions - évènements du passé à la même date

Message par Séverine Sam 24 Juin 2006, 13:56

Merci Christian. Bonne journée à tous et bonne fête aux Jean-Baptiste.

Dernières révisions Lauriane, bon courage..
Séverine
Séverine
Administratrice
Administratrice

Féminin
Nombre de messages : 33586
Date d'inscription : 30/12/2004

http://www.forum-elodie-frege.org

Revenir en haut Aller en bas

Discussions - évènements du passé à la même date - Page 38 Empty Re: Discussions - évènements du passé à la même date

Message par Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Page 38 sur 40 Précédent  1 ... 20 ... 37, 38, 39, 40  Suivant

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum